2017-12-09 17:27:00

Méditation du deuxième dimanche de l’Avent. Année B


Le Père jésuite Michel Ntangu, nous introduit à la médiation avec les lectures du deuxième Dimanche de l’Avent. « L’Avent nous est suggéré comme une démarche de conversion et de préparation de la venue et du retour du Seigneur Jésus. Une absence ou un manque de préparation n’empêchera pas le Seigneur de venir, mais nous risquons de passer à côté de sa venue. »

(RV) Chers frères et sœurs, nous entrons aujourd’hui dans la deuxième semaine du temps de l’Avent. C’est un temps où chacun de nous fait l’effort de vivre intensément, avec confiance, la venue et le retour du Seigneur. Il vient Lui-même nous apporter le salut par la naissance de Jésus.  Pour nous préparer à accueillir avec joie le Seigneur qui ne tardera pas à venir, nous devons aménager une place dans notre cœur.

C’est dans ce contexte que les premières paroles du prophète Esaïe résonnent à nos oreilles comme une bonne nouvelle : « Consolez, consolez mon peuple, dit votre Dieu …Voici le Seigneur Dieu, il vient avec puissance » (Isaïe 40,1 et 10). En plus de ces paroles, Dieu veut mettre, en même temps, dans nos cœurs un immense désir d’accueillir la puissance de son salut. Mais cela exige de notre part, des travaux d’aménagement dans le désert de notre cœur souvent aride et desséché.

Le désert, cette étendue indéfinie, sans chemin ni but, sans vie et sans joie, est curieusement le lieu où Dieu a parlé à son peuple. Il en est de même en chacune de nos vies. Le désert de notre vie, ce lieu aride, sans joie ni consolation, peut devenir soudainement, le lieu où Dieu peut parler à chacun de nous de manière singulière et toujours actuelle. Il y a au fond de notre cœur une voix qui crie : « Dans le désert, préparez le chemin du Seigneur». Et le Prophète Isaïe nous indique clairement comment devons-nous procéder pour préparer cette venue : « Que tout ravin soit comblé, toute montagne et toute colline abaissées » (Isaïe 40,4) afin de rendre droit le chemin de Dieu dans le désert de nos cœurs.

De la première lecture tirée du prophète d’Isaïe en passant par Jean-Baptiste dans l’Evangile d’aujourd’hui, le même refrain continue à résonner à nos oreilles comme une extraordinaire nouvelle : Voici que j’envoie mon messager en avant de toi, pour ouvrir ton chemin .Voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers (Mc1, 2-3). Le chemin aride et dangereux du désert qui est notre cœur devra être aplani pour accueillir le Seigneur.

L’Avent nous est ainsi suggéré comme une démarche de conversion et de préparation de la venue et du retour du Seigneur Jésus. Une absence ou un manque de préparation n’empêchera pas le Seigneur de venir, mais nous risquons de passer à côté de sa venue. Alors une des manières de nous préparer personnellement à cette venue, c’est de nous poser les questions suivantes : Que signifie pour moi accueillir le Seigneur au désert ? En quoi ai-je besoin de préparer le terrain pour la venue ou le retour du Seigneur Jésus ? Quels sont les obstacles, les empêchements, peut-être même les impossibilités ?

Aujourd’hui, chacun de nous est invité à préparer dans le désert de son propre cœur les chemins du Seigneur et accueillir la puissance du salut apporté par le Christ. Ce sera donc d’abaisser les collines de notre égoïsme et notre suffisance, redresser droit le chemin de nos ambiguïtés et combler les vallées de nos manques d’amour en nous libérant de toute passivité à rendre service aux autres. Ainsi nous pourrons avec l’Apôtre Pierre dans la seconde lecture, réveiller notre espérance quand il dit : « le Seigneur n’est pas en retard pour tenir sa promesse ». Dans l’attente de cette promesse d’un « ciel nouveau et une terre nouvelle où résidera la justice » (2 Pierre 8,13), disons-Lui : « Viens Seigneur et ne tarde pas ».  AMEN !

CM








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