2017-11-04 17:47:00

Carles Puigdemont, l'hôte encombrant de la Belgique


(RV) La décision est tombée vendredi soir : la justice espagnole a lancé un mandat d’arrêt européen à l’encontre de Carles Puigdemont. Le leader catalan est accusé de «rébellion, sédition, détournement de fonds publics et désobéissance à l'autorité». Le parquet fédéral de Belgique, où se trouve Puigdemont depuis sa destitution, a confirmé réception de ce mandat d’arrêt ; mais la procédure judiciaire ne sera lancée qu’après la nomination d’un juge d’instruction.

Une chose est sûre : la présence de Puigdemont en Belgique fait grincer des dents, et met chaque jour un peu plus le gouvernement de Charles Michel dans l’embarras. Il aura fallu en effet  2 jours après son arrivée à Bruxelles, pour que le gouvernement belge ne sorte d’un silence remarqué. Mardi soir, le Premier ministre Charles Michel s’est finalement fendu d’un communiqué circonspect, affirmant que son gouvernement n’avait en rien encouragé la venue de Puigdemont et que celui-ci serait traité en Belgique «comme n’importe quel citoyen européen».

Il faut dire que le Premier ministre se serait bien passé d’un hôte aussi problématique. Car sa présence n’est pas pour apaiser les tensions déjà prégnantes au sein de la coalition au pouvoir ; une coalition composée du parti libéral francophone, et de trois formations flamandes, dont le N-VA, parti indépendantiste flamand. Son chef de file, Bart de Wever, proclame d’ailleurs à qui veut l’entendre les liens étroits que son parti entretient avec Puigdemont, alors que ce dernier avait lui-même nié tout lien avec la politique belge.

Tous les regards sont désormais tournés vers Charles Michel, sur sa capacité à tenir le N-VA dans la ligne gouvernementale de soutien à la souveraineté de Madrid. Mais le lancement du mandat européen à l’encontre de Puigdemont risque de compliquer encore un peu plus ce casse-tête belgo-catalan.

(MA)

 








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