2017-10-07 17:27:00

La mission de l'ONU Minustah quitte Haïti


(RV) Les casques bleus se retirent d’Haïti: la Minustah, la mission de l'ONU mise en place lors des troubles politiques en 2004, termine officiellement son mandat ce dimanche 8 octobre. Jeudi dernier, à Port-au-Prince la capitale, le drapeau des Nations unies a été symboliquement replié lors d’une cérémonie officielle. Avec le départ de la Minustah, c’est une page très controversée de l’histoire récente de l’île qui se tourne. Olivier Bonnel



«Il reste encore beaucoup à faire pour qu’Haïti atteigne la stabilité et le développement durable auxquels tous et chacun aspirent», Sandra Honoré, qui a dirigé la Minustah ces quatre dernières années n’ a pas caché les défis encore nombreux à Haïti, malgré la présence des casques bleus. Mais ni dans son discours, ni dans celui du président haïtien Jovenel Moïse n’auront été évoqué les zones d’ombres de la mission de l’ONU. Car en 13 ans, c’est peu dire que la présence des soldats de l’ONU aura été contestée par la population haïtienne. C’est surtout après le séisme de 2010 que l’ONU sur place est montrée du doigt. Une épidémie de choléra fait rage sur l’île, provoquée par des casques bleus népalais. Au total, 10 000 Haïtiens en meurt. Ban Ki-Moon présentera les excuses des Nations Unies, peu avant de quitter son poste.

Si de nombreux Haïtiens ne regretteront pas le départ de la mission de l’ONU, le retrait de la Minustah ne vas pas sans poser des problèmes selon le père Jean-Hervé François, le directeur de la Caritas Haïti. Parmi les points noirs de la Minustah à Haïti également, des accusations de viols ont visé des soldats brésiliens ou uruguayens. Des enquêtes seront ouvertes et plusieurs responsables casques bleus sanctionnés.

La Mission des Nations unies pour l’appui à la justice en Haïti, la Minujusth va désormais prendre le relais pour continuer la formation de la police haïtienne. Au total 1.275 policiers étrangers, un effectif qui doit être progressivement réduit ces deux prochaines années.

Ce samedi 7 octobre 2017, Haïti où le Pape François a nommé un nouvel archevêque à Port-au-Prince, Mgr Max Leroy Mesidor. Il était jusqu’ici à la tête du diocèse de Cap-Haïtien dans le nord du pays. Il succède à Mgr Guire Poulard, atteint par la limite d’âge.

(BH-OB)
 








All the contents on this site are copyrighted ©.