2017-09-19 08:26:00

Tunisie: une loi d'amnistie inquiète les partisans de la démocratie


(RV) Entretien - «Nous ne pardonnons pas!» C’est le slogan qui a rassemblé samedi 16 septembre 2017 plus d’un millier de personnes dans les rues de Tunis. Elles manifestaient ainsi leur opposition à une loi d’amnistie de fonctionnaires impliqués dans la corruption sous la dictature de Zine el-Abidine Ben Ali.

Cette loi dite de «réconciliation» a été votée par la coalition tunisienne au pouvoir, dont le parti présidentiel Nidaa Tounès et les islamistes d'Ennahdha. Le texte, revu pour m’amnistier que les exécutants n’ayant pas touché de pots-de-vin, doit permettre selon ses défenseurs de «libérer les énergies» de l’administration.

Mais pour ses opposants, la loi encourage l’impunité dans un pays où la corruption est endémique. Dans un contexte marqué par l’entrée récente au gouvernement d’anciens ministres de Ben Ali, elle serait également un nouveau signe de clémence envers les criminels de la dictature.

Kamel Labidi, président de l'association tunisienne «Vigilance pour la démocratie et l'état civique», déplore au micro de Samuel Bleynie que les dirigeants politiques se substituent à la justice par cette loi d’amnistie.

(SBL)








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