(RV) Pyongyang réplique au huitième train de sanctions de l’ONU. Moins d’une semaine après l’adoption de ces mesures visant à faire renoncer la Corée du Nord à ses ambitions balistique et nucléaire, le pays a tiré un nouveau missile ce vendredi 15 septembre 2017. Le tir s’est écrasé dans l’océan Pacifique après avoir survolé l’île japonaise de Hokkaido, et parcouru une distance, semble-t-il, inédite.
Deuxième tir en un mois
C’est la deuxième fois en moins d’un mois qu’un missile nord-coréen survole le Japon. Comme le 29 août dernier, des millions de Japonais ont été réveillés par des sirènes, des messages d’alertes sur leurs portables ou via des haut-parleurs les appelant à se mettre à l’abri.
La Corée du Sud, dont le président avait été averti quelques heures plus tôt d’un tir imminent, a répliqué sans tarder. A peine six minutes après la provocation de son voisin du Nord, Séoul lançait deux missiles en mer du Japon.
Une portée de 3 700 km
Le tir nord-coréen préoccupe, peut-être plus que d’habitude. Sa portée record de 3 700 kilomètres, prouve que la Corée du Nord a désormais les capacités d’atteindre la base militaire américaine de l’île de Guam. Pyongyang avait «Guam à l'esprit», a jugé le ministre japonais de la Défense.
Conséquence : le Secrétaire d’Etat américain, Rex Tillerson, a d’ores et déjà souhaité
de nouvelles sanctions contre Pyongyang. La Chine et la Russie ont également condamné
le tir, mais chacun y va de son commentaire. Moscou critique la «rhétorique agressive
de Washington», alors que Pékin appelle les parties en présence à la retenue.
Ce vendredi soir les discussions reprennent à New-York, lors d’une réunion d’urgence
du Conseil de sécurité de l’ONU.
(MD-SBL)
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