2017-08-28 08:30:00

Les eurobonds, facteur d'intégration pour les pays de la zone euro


(RV) Entretien – La France, l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne se retrouvent pour un sommet quadripartite ce lundi 28 août 2017. Le but, selon la présidence française, est de « préparer la rentrée et discuter des initiatives européennes dans les domaines de l’immigration, de la défense, du commerce et du numérique ». Pour Madrid, c’est aussi l’occasion d’approfondir l’union économique et monétaire. C’est en tout cas ce qu’a déclaré le 7 août dernier, le président du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy.

Lors de ce « G4 » européen, qui a lieu environ un mois avant le sommet de Tallinn, « l’Espagne va miser sur un ministre des Finances européen, elle va miser pour qu’il y ait un budget européen qui permette de rapprocher progressivement les niveaux de vie et de richesse de tous les pays européens » a déclaré le chef du gouvernement espagnol.

Il devrait évoquer également la création d’eurobonds, ou euro-obligation, dont l’existence a été longuement débattue au plus fort de la crise de l’euro, et qu’a toujours refusé l’Allemagne. Ces obligations européennes, qui devraient permettre aux États membres de se financer plus facilement et à meilleur prix sur les marchés financiers, seraient émises par un Trésor européen et éviteraient aux économies les plus fragiles, comme la Grèce, d’être à la merci des spéculations.

Dix ans après la crise des subprimes qui avait précipité les économies occidentales dans la récession, ces eurobonds sont aussi un moyen pour l’Union européenne de progresser politiquement comme l’explique à Xavier Sartre André Cartapanis, professeur d’économie à Sciences Po Aix, et membre du Cercle des économistes

(XS)








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