2017-08-08 08:20:00

Le Kenya aux urnes pour un scrutin présidentielle très incertain


(RV) Entretien – Le Kenya vit ce mardi 7 août 2017 des élections générales à haut risque. 19, 6 millions d’électeurs sont appelés à voter pour leurs président, gouverneurs, députés, sénateurs, et élus locaux, sous la surveillance d’importantes missions d’observation de l’Union africaine et de l’Union européenne.

Et pour cause : le souvenir des élections de 2007 et des violences politico-ethniques qu’elles générèrent sont encore dans tous les esprits. Plus de mille personnes avaient été tuées, 500 000 autres avaient été contraintes de fuir. De nombreux Kenyans, redoutant que le scénario ne se répète, ont quitté la capitale pour se réfugier à la campagne ; d’autres ont fait des réserves de provisions.

L’Église catholique, par la voix de ses évêques, appelle à des élections « justes, correctes, pacifiques, et crédibles », exhortant de manière spéciale les jeunes à être « artisans de paix » et de réconciliation.

Deux camps s’affrontent : celui du président sortant, Uhuru Kenyatta, qui brigue un deuxième mandat, et celui de son rival, Raila Odinga ; les deux hommes s’étaient déjà affrontés lors des élections de 2013, dont les résultats avaient été d’ailleurs contestés par Odinga. Ce nouveau duel a donné lieu à une campagne électorale âcre, tendue et parfois entachée de violences.

Manuella Affejee revient sur les enjeux de cette élection très incertaine avec Marie-Emmanuelle Pommerolle, politiste, directrice de l’Institut français de recherche en Afrique de Nairobi

(XS-MA)








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