2017-07-22 12:25:00

Il y a quatre ans, le Pape participait aux JMJ de Rio


(RV) Il y a tout juste quatre ans, le 22 juillet 2013, le Pape François arrivait au Brésil pour le premier déplacement international de son pontificat, à l'occasion des Journées mondiales de la Jeunesse, à Rio de Janeiro. Trois de millions de jeunes du Brésil et du monde entier participèrent à ce rassemblement autour du Pape argentin, visiblement heureux de ces bains de foule et de la spontaneité des personnes venues l'écouter.

Dès son arrivée, l'incident de parcours du cortège papal, égaré dans un embouteillage entre l'aéroport et la ville de Rio, avait cassé tout protocole et toute distance entre le Pape et le peuple brésilien. Ravi de pouvoir échanger directement avec des passants, le Pape argentin avait retrouvé, certes non pas son pays natal, mais son continent natal, avec un enthousiasme communicatif. Tout au long de ses journées brésiliennes, le Pape avait multiplié les occasions de contact personnel avec la population.

Le Pape à la rencontre de l'âme brésilienne

Avant le rassemblement final des JMJ proprement dites, le Pape avait tenu à se rendre au sanctuaire d'Aparecida, pour un acte de dévotion personnelle montrant son attachement à Marie. Rappelant la tenue dans ce sanctuaire, six ans plus tôt, de la 5e conférence générale de l’épiscopat de l’Amérique latine et des Caraïbes, le Pape François avait confié «un fait très beau dont j’ai pu me rendre compte personnellement : voir comment les évêques se sentaient encouragés, accompagnés et, dans un certain sens, inspirés par les milliers de pèlerins qui venaient chaque jour confier leur vie à la Vierge»

La suite de son voyage au Brésil, malgré une météo souvent maussade et un contexte politique très tendu, fut marquée par de nombreux échanges remplis de chaleur avec la population brésilienne. Son passage dans la favela de Varginha, avec plusieurs étapes chez des habitants, avait rencontré un très fort impact médiatique, marquant l'une des ses premières visites dans les "périphéries", comme il allait les multiplier au cours de son pontificat, valorisant le sens de la solidarité et de la fraternité des gens les plus simples. «Il n'y aura ni harmonie ni bonheur pour une société qui ignore, qui met en marge et abandonne dans la périphérie une partie d'elle-même. Une telle société s'appauvrit ainsi simplement et perd même quelque chose d'essentiel pour elle-même, avait lancé le Pape lors d'un discours sur le terrain de foot de la favela. Rappelons-nous-le toujours: c'est seulement quand nous sommes capables de partager que nous nous enrichissons vraiment ; tout ce qui se partage se multiplie!»

Des JMJ entre immensité et intimité

Le gigantisme des JMJ et de ses trois millions de participants n'allait pas non plus l'empêcher d'entrer dans une forme d'intimité avec les jeunes. Ses paroles notamment lors du Chemin de Croix du vendredi, puis lors de la veillée du samedi et de la messe dominicale sur la plage de Copacabana, le soleil étant enfin revenu à la fin du rassemblement, furent reçues comme un appel personnel par de nombreux jeunes, particulièrement latino-américains, le Pape s'exprimant essentiellement en portugais et en espagnol. 

«L’Évangile est pour tous, et non pour quelques-uns», avait assuré le Pape aux jeunes, en les invitant à ne pas laisser l’expérience de leur rencontre avec le Christ «renfermée» dans leur vie, expliquant dans une métaphore que se serait comme «priver d’oxygène une flamme qui brûle». Au contraire, il les a exhortés à ne pas avoir «peur d’aller et de porter le Christ en tout milieu, jusqu’aux périphéries de l’existence»«Jésus-Christ compte sur vous ! L’Église compte sur vous ! Le Pape compte sur vous !», avait-il encore lancé au terme de son homélie, salué par des applaudissements nourris. 

Un Pape attaché à ses origines latino-américaines

Après Cracovie en Pologne en 2016, les prochaines JMJ retrouveront l'Amérique latine en 2019, mais cette fois dans un plus petit pays: le Panama. La position géographique de cette nation d'Amérique centrale, et la période choisie (en janvier, et donc durant l'été austral) laisse toutefois entrevoir une participation massive de la jeunesse latino-américaine, des Mexicains aux Argentins, en passant par les Colombiens, qui recevront en attendant le Pape François dans leur propre pays dès le mois de septembre prochain. L'Amérique du Sud sera également au cœur d'un autre voyage du Pape, programmé en janvier 2018, au Pérou et au Chili.

Après le Brésil en 2013, l'Équateur, la Bolivie, le Paraguay, Cuba et les États-Unis en 2015, puis le Mexique en 2016 sont les autres nations des Amériques visitées par le Pape. Par contre, son propre pays natal, l'Argentine, n'a pas encore eu cet honneur.

(CV)








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