Vingtième anniversaire de la rétrocession de Hong Kong à la Chine

(RV) Entretien – Ce samedi 1er juillet, les Hongkongais célèbrent les vingt ans de la rétrocession de leur territoire, ancienne colonie britannique, à la République populaire de Chine. C’est aussi le jour où la nouvelle cheffe de l’exécutif prendra ses fonctions à la tête de ce territoire autonome. Carrie Lam succède en effet à Leung Chun-ying. À cette occasion, le président chinois, Xi Jinping, effectue une visite de trois jours et assistera à son investiture.

Cette élection a été perçue par les Hongkongais comme une énième intrusion de Pékin dans leurs affaires internes. Or, quand le Royaume-Uni avait négocié la rétrocession de Hong-Kong avec les autorités chinoises de l’époque, il avait établi le principe « d’un pays, deux systèmes » qui aurait dû garantir au territoire une série de libertés encore inconnues sur le liberté.

Mais depuis vingt ans, les autorités centrales chinoises n’ont eu de cesse de renforcer leur mainmise politique sur Hong-Kong bafouant à plusieurs reprises les libertés fondamentales de la population locale. Un mouvement de protestation, la révolution des parapluies, a même eu lieu en septembre et octobre 2014 contre la volonté de Pékin de restreindre l’importance du suffrage universel dans l’élection du chef de l’exécutif.

Séverine Arsène, chercheuse au Centre français de recherche sur la Chine contemporaine et rédactrice en chef de Perspectives chinoises, répond à Marie Duhamel sur la manière dont la Chine a tissé ses liens avec l’île, devenue un des principaux centres économiques et financiers d’Asie.

(JCP-MD-XS)