2017-06-29 12:54:00

Le Pape dénonce le silence complice autour des persécutions


(RV) Confession, persécution et prière : ce sont les trois mots qui ont été au cœur de l’homélie du Pape François lors de la messe qu'il a célébrée en la Solennité des saints Pierre et Paul ce jeudi matin 29 juin 2017 place Saint-Pierre. En présence des nouveaux archevêques métropolitains nommés pendant l’année et en présence des nouveaux cardinaux créés la veille, ainsi que des membres de la délégation du Patriarcat oecuménique de Constantinople, le Pape a demandé à l’ensemble des fidèles, si notamment, ils étaient devenus des « chrétiens de salon ». Xavier Sartre

Quand Pierre répond que Jésus est le Fils du Dieu vivant, il donne une réponse de vie affirme le Pape. C’est ce genre de réponse entière que François nous exhorte à donner. Il nous demande de devenir des « apôtres en chemin qui confessent Jésus par la vie parce qu’ils l’ont dans le cœur », et non des « chrétiens de salon qui bavardent sur la manière dont vont les choses dans l’Église et dans le monde ».

Celui qui confesse Jésus, insiste François, « ne peut pas croire de manière tiède », « il doit risquer de prendre le large, renouvelant chaque jour le don de soi ». Il suit également Jésus jusqu’à la fin sur son chemin, celui « de la vie nouvelle, de la joie et de la résurrection, le chemin qui passe aussi par la croix et par les persécutions ».

Les persécutions, elles, n’ont pas visé que Pierre et Paul. « Aujourd’hui aussi, souligne le Pape, en diverses parties du monde, parfois dans un climat de silence – un silence souvent complice – beaucoup de chrétiens sont marginalisés, calomniés, discriminés, faits l’objet de violences même mortelles, souvent en l’absence d’engagement de la part de ceux qui pourraient faire respecter leurs droits sacrosaints ».

Tous supportent le mal, à l’image de Paul. Car « supporter, explique le Pape, c’est imiter Jésus : c’est porter le poids, le porter sur ses épaules pour lui et pour les autres » ; « c’est accepter la croix ». « Supporter, poursuit François, c’est savoir vaincre avec Jésus à la manière de Jésus, non pas à la manière du monde ».

Le Pape est enfin revenu sur le mot prière. C’est « l’eau indispensable qui nourrit l’espérance et fait grandir la confiance » explique-t-il. « Dans l’Église c’est la prière qui nous soutient tous et nous fait surmonter les épreuves ». « Sans prière les prisons intérieures qui nous retiennent captifs ne s’ouvrent pas », continue-t-il. Et de souhaiter que dans l’Église, il y ait d’urgence, « des maîtres de prière » qui « vivent la prière ». (XS) 

 








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