Coupures d'électricité : le témoignage d'un prêtre de Gaza

(RV) Entretien – C’est un nouveau coup dur pour la population civile de la bande de Gaza. Le gouvernement israélien a annoncé la réduction de la fourniture d’électricité au territoire palestinien, contrôlé par le Hamas. Les habitants ne bénéficient pour le moment que de quatre à six heures d’électricité par jour, fournie par la centrale locale, largement insuffisante, et des lignes venant d’Egypte et d’Israël. La décision israélienne va donc dégrader un peu plus le quotidien des Gazaouis.

Le père Raed Abusahlia, prêtre du patriarcat latin de Jérusalem, ancien directeur de Caritas Jérusalem, y voit là une «punition collective» envers ce qu’il qualifie de «plus grande prison à ciel ouvert au monde». Israël justifie sa décision par le non-paiement par l’Autorité palestinienne, rivale du Hamas, de la facture concernant Gaza. Le prêtre y voit donc l’effet des problèmes politiques existant entre Palestiniens. C’est pourquoi il exhorte Fatah et Hamas à s’entendre et à mettre fin à leurs querelles.

Cela ne suffira peut-être pas à solutionner le problème tant les acteurs impliqués sont nombreux. L’Égypte maintient fermé le point de passage de Rafah, les tunnels entre le Sinaï et le territoire, par lesquels transitaient de nombreuses marchandises de contrebande, ont été fermés également et Israël, bien sûr, maintient son blocus. Les Gazaouis sont donc pris en étau et l’électricité n’est qu’un des aspects du problème.

Le père Abusahlia revient avec Xavier Sartre sur cette situation et tout d’abord sur les problèmes que rencontre l’unique centrale électrique de la bande de Gaza

(CV-XS)