2017-06-09 18:35:00

Les évêques du Venezuela réconfortés par leur réunion avec le Pape


(RV) Entretien - Le Pape François a reçu jeudi au Vatican les membres de la présidence de la conférence épiscopale du Venezuela. Lors de leur conférence de presse dans la soirée, les évêques ont livré quelques informations sur le contenu de cette rencontre.

Mgr Diego Rafael Padron Sanchez, évêque de Cumana et président de la conférence épiscopale, a expliqué que «le Pape était déjà très informé sur la situation, mais cette audience confirme ses informations et signe une proximité plus grande vis-à-vis de la conférence épiscopale, et renforce nos activités et nos décisions.»

«Le Pape, a-t-il ajouté, est vraiment préoccupé et entend les besoins du peuple vénézuélien». Le prélat a affirmé qu’il est nécessaire de «reconnaître la volonté du peuple qui demande des aliments, des médicaments, la liberté et des élections libres, et, avant les élections, une consultation populaire sur l’Assemblée constituante».

Notre collègue vénézuélienne Alina Tufani a interrogé l’un des autres participants à cette rencontre, le cardinal Jorge Urosa Savino, archevêque de Caracas.

«La rencontre a été très belle. Le Saint-Père nous a reçus pendant 50 minutes avec une grande cordialité, nous avons pu parler avec une grande liberté, en manifestant avant tout notre communion avec le Saint-Père. Nous sommes vraiment unis au successeur de Pierre. Ce n’est pas vrai que le Pape irait dans une direction et nous dans une autre : ceci est absolument faux. Nous sommes unis avec le Saint-Père qui veut, lui aussi, la résolution de la grave crise politique, économique, sociale et humanitaire que subit le Venezuela. Le Pape l’a dit aussi le 30 avril dernier sur la place Saint-Pierre, en demandant des négociations politiques pour résoudre les problèmes que le peuple vénézuélien est en train d’affronter à cause de cette crise.

Vous parlez de négociations et non pas de dialogue. Pourquoi ? Quelle est la différence dans ce cas ?

Les négociations sont des tractations pour résoudre les problèmes, ceci est une chose très claire. La parole dialogue peut être mal interprétée. Alors, ensemble avec le Saint-Père, nous parlons de négociations, mais elles ne peut peuvent pas se réaliser tout de suite, sans qu’il n’y ait de conditions claires, que soient données des garanties sûres comme l’a dit le Pape François à d’autres occasions.

Que pourrait faire le Saint-Siège, pour ces négociations ?

Je ne le sais pas. Je pense simplement que le gouvernement doit comprendre que si l’on ne résout pas les problèmes du peuple vénézuélien, celui de la faim, celui du manque de médicaments, celui des prisonniers politiques, l’absence d’élections, l’annulation des prérogatives constitutionnelles de l’assemblée nationale, c’est-à-dire du Parlement, sans ces conditions, il n’y aura pas de paix au Venezuela. Le gouvernement doit comprendre cela.

Beaucoup parlent de la proximité d’une espèce de guerre civile, d’un coup d’État… Comment pouvons-nous voir de l’extérieur ce qui se vit en ce moment au Venezuela ?

Non, je ne crois pas à cette hypothèse, je pense que nous devons nous occuper d’arriver à ces négociations pour retrouver la coexistence sociale pacifique que nous voulons tous au Venezuela.

(CV)

 








All the contents on this site are copyrighted ©.