2017-06-06 15:24:00

Darfour: la "troïka" et l'UE appellent à l'arrêt des combats


(RV) Entretien -  Après des mois de calme relatif, de violents combats ont été signalés dans la région du Darfour au Soudan fin mai. Cette reprise des violences entre des factions rebelles et les forces gouvernementales auraient fait des dizaines de morts dans les deux camps. Inquiètes, l’Union européenne et la «troïka», composée des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne et de la Norvège ont appelé à la cessation des affrontements dans cette zone de l’ouest du Soudan. 

Depuis 2003, la région subit une guerre meurtrière qui aurait fait 300 000 morts et 2,5 millions de déplacés selon l’ONU. Ces chiffres n’ont pas été mis à jour depuis une dizaine d’années, l’accès aux camps de déplacés du Darfour étant extrêmement limité par les autorités soudanaises. Le président soudanais est par ailleurs visé par un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale pour génocide, crimes de guerre et crimes contre l'humanité au Darfour.

Un processus fragile

En janvier dernier, Omar El-Béchir a décrété un cessez-le-feu dans la région, une énième trêve depuis 14 ans qui n’aura pas tenu. Malgré la signature d’une feuille de route avec les principaux groupes rebelles soudanais sous l'égide de l'Union africaine en août 2016, et les tentatives répétées de résolution du conflit sous égide occidentale, le processus de paix reste très fragile.

Alors que les Etats-Unis pourraient lever les sanctions contre Khartoum dans les jours prochains, comme annoncé par l’ancien président américain Barack Obama en janvier dernier pour saluer les avancées «positives» du pouvoir dans la résolution des conflits régionaux, cette reprise récente des combats révèle que cette guerre au Darfour est loin d’être résolue. C’est ce qu’analyse Marc Lavergne, directeur de recherche au CNRS et spécialiste du Darfour interrogé par Blandine Hugonnet








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