2017-06-05 18:42:00

Marawi : l'inquiétude grandit pour les otages des islamistes


(RV) La communauté catholique de la ville Marawi, dans l’île de Mindanao, aux Philippines, est toujours très inquiète pour le sort d’une quinzaine d’otages dont le vicaire diocésain, le père Teresito Suganob. Depuis le 23 mai, et la prise de la ville par les militants d’un groupe locale se réclamant de l’organisation de l’État islamique, plus de deux mille civils sont retenus prisonniers par ces combattants appartenant à deux groupes, l’un s’appelant Maute et un autre, plus connu, Abou Sayyaf.

Dimanche, l’évacuation de ces habitants, la plupart des personnes âgées ou des malades qui n’ont pas pu fuir les combats, a échoué. Une trêve négociée notamment par un autre groupe islamiste, le Milf, n’a pu commencer. Seules 170 personnes ont eu la possibilité de sortir des quartiers centraux tenus par les islamistes et de trouver refuge à l’extérieur.

Les combats se sont poursuivis durant tout le weekend. Les soldats philippins, qui encerclent maintenant les djihadistes, progressent lentement et avec précaution. Les islamistes sont embusqués, prêts à ouvrir le feu sur eux. Depuis le début de ces combats, 120 djihadistes, 38 soldats et une vingtaine de civils auraient été tués selon un bilan officiel des autorités.

Solidarité des musulmans avec les catholiques

L’évêque de Marawi, Mgr Edwin de la Pena, a confié à l’agence Fides son inquiétude. « Nous nous trouvons dans une phase très délicate. Nous sommes fortement préoccupés en ce qui concerne la vie des otages puisque nous ne savons pas quel pourrait être leur sort. Maintenant des contacts sont en cours et les militants menacent de décapiter le père Teresito Suganob. Les otages représentent leur garantie de survie. Nous espérons que les militants, mis le dos au mur, décideront de les libérer sains et saufs » a-t-il déclaré.

Les appels aux islamistes se sont multipliés de la part d’autres groupes armés, comme le Font islamique de libération Moro, ou de parlementaires pour que les otages, notamment les catholiques, soient libérés. « Nous sommes encouragés par le fait que de nombreux musulmans nous expriment solidarité et soutien » ajoute l’évêque, faisant référence à ces prises de position publiques. Il y a urgence : les otages seraient privés de nourriture depuis au moins treize jours. (Avec agences)








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