2017-05-02 18:51:00

Académie des Sciences sociales : démocratie participative en péril


(RV) Une majeure fragmentation sociale et une incapacité des systèmes politiques de gouverner la société : ce sont les deux principaux motifs de préoccupation qui ont émergé au cours de la session plénière de l’Académie pontificale des Sciences sociales qui s’est tenue au Vatican du 28 avril à ce mardi 2 mai 2017. Le thème de cette rencontre était : « vers une société participative : nouvelles voies pour l’intégration sociale et culturelle ». Le Pape, en voyage en Egypte, avait envoyé un message aux participants qui leur a servi de base pour travailler.

Lors de ces cinq jours de réflexion, les membres de cette assemblée plénière ont défini les concepts de participation, de lutte contre l’exclusion et pour l’intégration sociale et culturelle. Ils ont pris en considération les phénomènes empiriques, leurs causes et les possibles solutions. La participation peut ainsi être institutionnelle ou spontanée, tandis que l’exclusion peut être active ou passive.

Fragmentation sociale

Les participants ont mis en lumière la fragmentation sociale qui ne cesse d’augmenter et l’incapacité des systèmes politiques à y donner une réponse. Ces deux phénomènes se développent dans nombre de pays et créent des situations de forte désintégration sociale qui empêchent la réalisation de formes de participation sociale inspirées par les principes de justice, de solidarité et de fraternité.

Les causes qui ont été dégagées sont, selon les participants, la crise de la représentation politique et la hausse des inégalités sociales, les déséquilibres démographiques au niveau planétaire, les migrations et le nombre élevé de réfugiés, le rôle ambivalent des technologies de l’information et de la communication et les conflits religieux et culturels. L’affaiblissement de la classe moyenne dans les pays occidentaux est également vu comme un facteur aggravant.

Coopération subsidiaire

Pourtant, obtenir une meilleure société participative est possible selon les travaux de l’assemblée plénière. Il faut pour cela instaurer une vraie coopération subsidiaire entre un système politique qui soit sensible à la voix de qui n’est pas représenté, une économie civilisée et des formes associatives de société civile basées sur des réseaux de réciprocité. Il faut ainsi valoriser les réalités intermédiaires basées sur le principe de la collégialité.

En conclusion, les participants soulignent qu’une société participative est celle qui affirme et promeut les droits de l’Homme tout en ayant conscience que la législation sur ces droits ne peut réaliser aucun projet utopique de transformation sociale mais seulement créer les conditions positives grâce auxquelles les personnes et les groupes puissent agir éthiquement, c’est-à-dire avoir les opportunités pour se consacrer au bien réciproque des uns et des autres dans la communauté et développer de nouvelles initiatives sociales génératrices d’une plus grande inclusion sociale. (XS)








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