Romano Prodi: «Ce n’est pas la fin de l’Europe»

(RV) Entretien - C’est une Union européenne en crise qui célébrera samedi 25 mars 2017 le 60ème anniversaire du traité de Rome. Cette crise politique et identitaire semble s'accroître à chaque obstacle que les 28 États membres, et bientôt les 27, rencontrent sur leur chemin. La sortie du Royaume-Uni, dont les négociations commenceront mercredi 29 mars après l'activation annoncée de l'article 50 du Traité sur l'Union européenne, témoigne d’un terrible échec dans la construction d’un sentiment de citoyenneté européenne. La solidarité commune est mise à l'épreuve par la politique du chacun pour soi face à la crise des migrants mais aussi par la montée des populismes, significative de la perte des valeurs fondatrices de l’Union européenne.

Les chefs d’État et de gouvernement de l’Union, qui seront reçus ce soir par le Pape François avant une cérémonie officielle demain au Capitole, affichent des divisions sur un nombre important de dossiers et ne parviennent pas à s’exprimer d’une seul voix sur la scène internationale. Pour cet anniversaire en demi-teinte, Jean-Charles Putzolu a demandé à Romano Prodi, ancien président de la Commission européenne de 2000 à 2005, d’analyser la perte de popularité de l’Union européenne.

(SBL-JCP)