2017-03-22 19:27:00

Milan et sa solidarité avec les humbles attendent le Pape François


(RV) Toutes les cloches du diocèse de Milan, le plus grand du monde, sonneront toutes ensemble samedi 25 mars 2017 à 8h du matin lorsque le Pape François descendra de l’avion à l’aéroport de Linate. Cette initiative a été voulue par l’archevêque de la ville, le cardinal Angelo Scola. Les cloches des églises des 1107 paroisses du diocèse formeront ainsi un vaste chœur pour accueillir le Pape.

A peine descendu de l’appareil, le Pape se rendra dans la banlieue sud de Milan avant de se rendre à 10h au Duomo, la cathédrale, où il rencontrera les prêtres et les personnes consacrées. Il y a récitera la prière de l’angélus et bénira les fidèles présents sur la place. François déjeunera ensuite avec des détenus de la prison de San Vittore. A 15h, il célébrera la messe au parc de Monza, dans la banlieue milanaise avant de rencontrer les jeunes à 17h30 au stade Meazza de Milan.

Milan compétitif et solidaire

Interrogé par nos confrères italiens de Radio Vatican, le maire de Milan, Giuseppe Sala, estime que « Milan est une ville qui n’a pas renoncé à être compétitive et à promouvoir l’économie mais qui, avec la même intensité, est aussi un Milan solidaire. J’espère que le Pape le verra avec ses yeux et j’espère aussi d’avoir l’occasion de lui montrer pourquoi Milan a fait de grands progrès en terme de solidarité ».

Si Milan évoque à l’étranger une métropole dynamique économiquement, centre italien de la mode, de la finance et de l’industrie, symbole de la réussite économique de l’Italie du Nord, ses banlieues accumulent de nombreux problèmes. A commencer par le logement. « Nous avons 30 000 appartements appartenant à la commune. Et très souvent, les installations électriques, les ascenseurs ont été négligés » reconnait Giuseppe Sala. « Il faut donc repartir de la rénovation des logements » reconnait-il. Il faut aussi, selon le premier édile, relier ces quartiers au centre par les transports en commun et créer des lieux de vie, surtout pour les personnes âgées.

l'intégration par le travail

Milan est aussi une ville d’immigration :19 % de la population est étrangère, soit le double de la moyenne italienne. Au-delà des immigrés qui sont intégrés, il y a les migrants, réfugiés pour beaucoup. La plupart ne faisait que s’arrêter en ville avant de poursuivre vers le nord ou l’ouest. Maintenant, la grande majorité d’entre eux demeure et demande le statut de réfugié. « Le problème est devenu important parce qu’il y a d’abord un problème d’accueil immédiat, et puis il faut s’occuper des mineurs, les faire étudier, leur donner une vie qui crée des espaces d’opportunités » admet le maire de Milan. Pour cela, Giuseppe Sala estime qu’il est primordial de créer du travail pour garantir une bonne intégration.

Concernant la visite du Pape François dans sa ville, le maire attend que l’attention du Saint-Père envers les plus humbles soit adressée à l’ensemble de la société milanaise. « J’espère que le Pape laissera Milan avec la conscience que l’on peut être, et même que l’on doit être, compétitifs comme Milan mais avec un grand niveau de solidarité : que ce mélange puisse fonctionner et que Milan puisse être un exemple pour les autres villes ». (XS)








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