2017-03-07 14:52:00

Retour chez eux des déplacés réfugiés dans un couvent de Bangui


(RV) En République centrafricaine, le couvent Notre-Dame du Mont Carmel de Bangui retrouve un peu de calme. Les 10 000 personnes déplacées à cause des violences qui ont déchiré le pays ces dernières années, et tout particulièrement en 2013, sont rentrées chez elles. C’est ce qu’affirme à l’agence Fides le père Federico Trinchero, missionnaire carme déchaux. « Après trois ans et trois mois, s’achève ici l’aventure qui avait débuté le 5 décembre 2013. Ceci est le dernier épisode de l’histoire de notre couvent devenu à l’improviste un camp de réfugiés » écrit-il.

Ces Centrafricains qui avaient trouvé un asile derrière les murs du couvent situé dans la capitale, ont pu retrouver leurs maisons grâce à un projet financé par le Haut-Commissariat aux réfugiés de l’ONU, en collaboration avec le gouvernement centrafricain et d’autres partenaires. Les déplacés du couvent et ceux présents près de l’aéroport de la ville, ont ainsi pu retourner chez eux, le plus souvent à Bangui. Le père Trinchero explique « chaque famille a reçu un petit soutien économique aux seules conditions de transporter tout son mobilier dans sa nouvelle résidence, de démanteler sa tente et d’abandonner définitivement le camp ».

Il précise que « le départ était libre et personne n’a été obligé d’abandonner le camp, mais, de facto, tous ont accepté volontiers de partir. Tout s’est déroulé dans l’ordre et sans problèmes particuliers. Nous avons même été surpris de la rapidité, de la sérénité et de la discipline qui ont accompagné l’abandon de notre camp, qui a ainsi cessé d’être ». Au-delà de l’aide économique, c’est le retour à un certain calme dans la capitale qui a permis ce retour de plusieurs milliers de personnes chez elles. « Le 8 janvier, nous avons célébré une messe d’action de grâce au Seigneur pour tous les bienfaits dont Il nous a comblé pendant ces trois ans et pour ne jamais nous avoir fait manquer Sa protection et Sa providence » témoigne le père Trinchero.

Pourtant, si dans la capitale, la situation s’est nettement améliorée, certaines régions connaissent toujours l’insécurité, principalement dans les villes de Bocaranga et de Bambari et leurs alentours. Pour le père missionnaire, « de petits groupes de rebelles – pas toujours bien identifiables, souvent divisés entre eux et ayant des revendications peu claires – continuent malheureusement à perpétrer des actions criminelles, provoquant des victimes innocentes et semant la peur, contraignant ainsi la population à abandonner les centres habités ». Face à cela, les casques bleus ont du mal à rétablir l’ordre. (avec agence)








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