2017-02-14 09:32:00

La chenille légionnaire menace l’agriculture africaine et mondiale


(RV) C’est un petit insecte qui fait des ravages en Afrique. La chenille légionnaire est au cœur d’une réunion extraordinaire organisée ce 14 février à Harare, au Zimbabwe, par la FAO. L’agence des Nations-Unies pour l'agriculture et l'alimentation s’inquiète de sa prolifération qui pourrait représenter une «menace majeure pour le commerce agricole mondial» et veut trouver une réponse coordonnée pour le continent africain.

On les appelle les chenilles d’automne, les chenilles processionnaires ou les chenilles légionnaires. Elles viennent d’Amérique et elles ont débarqué au Nigeria il y a un an, probablement «avec les vols directs» reliant les deux continents.

Ce qu’on sait, c’est que cette larve dévastatrice se propage à toute vitesse du nord-ouest au sud de l’Afrique, à 2000 km par an à l’état de papillon, et elle peut anéantir 90% des récoltes de céréales, selon une étude du Centre international pour l'agriculture et les biosciences publiée le 6 février.

L’inquiétude, c’est bien son très gros appétit. La chenille légionnaire raffole en priorité du maïs. Un vrai fléau pour les agriculteurs africains, notamment en Afrique du Sud. grenier à maïs du continent où la présence de la chenille a été confirmée. Mais elle aussi est capable de dévorer «plus de 100 espèces différentes» de riz, de chou, de coton, de pommes de terre, de tomates. En Zambie, les autorités ont même fait appel à l’armée pour contenir l’invasion de cette larve qui met en péril la sécurité alimentaire du pays.

Après deux années de sécheresses en Afrique australe, la FAO ne prend pas la menace à la légère. Une menace réelle pour tout le commerce agricole mondial, d’ailleurs, car les experts le confirment, la chenille légionnaire pourrait se propager jusqu’en Asie tropicale et en Méditerranée, dans les prochaines années.

(BH)








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