2017-02-09 17:20:00

Les nombreux défis du nouveau président somalien


(RV) Entretien- Les parlementaires somaliens ont élu Mohamed Abdullahi Farmajo à la présidence du pays mercredi 8 février 2017, au terme d’un scrutin reporté à de nombreuses reprises.

L’ancien premier ministre, entre octobre 2010 et juin 2011, arrive à la tête d’un pays ravagé par 25 ans de guerre civile. Les islamistes Shebabs contrôlent encore de vastes zones rurales du pays malgré la présence de l’Amisom, une force de l’Union africaine composée de 22.000 hommes.

La Somalie est aussi en proie à d’importants problèmes de corruption ainsi qu’aux rivalités politiques des différents clans et des régions avec le gouvernement fédéral. Elle pourrait aussi être touchée par la famine dans les prochains mois selon l’ONU. Cinq millions de personnes seraient menacées.

Pour faire face à cette situation, les 347 parlementaires ont donc choisi Mohamed Abdullahi Farmajo, 55 ans, qui a vécu de nombreuses années aux Etats-Unis. Les parlementaires avaient eux-mêmes été élus par 14.000 électeurs délégués, sur les 12 millions de Somaliens. Une avancée par rapport aux élections précédentes même si l’ONU a reconnu des cas de fraude et de corruption. 

Pourtant l’élection de Mohamed Abdullahi Farmajo est davantage le fruit de revendications nationalistes que de la corruption. C’est ce qu’explique Roland Marchal, chargé de recherche au CNRS et spécialiste de la Corne de l’Afrique, au micro de Samuel Bleynie.

(OB-SBL)

 








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