2017-02-08 18:56:00

La lutte contre la traite humaine au cœur du pontificat du Pape François


(RV) 21 millions de personnes, principalement des femmes et d’enfants, sont victimes de la traite. On les vend ou les exploite à des fins commerciales. Un trafic de personnes ou d’organes estimé à 150 milliards de dollars par an, et que dénonce l’Église. Sur une initiative du Pape, une journée de prière et de réflexion contre la traite a été instituée il y a trois ans, le 8 février, à l’occasion de la Sainte Joséphine Bakhita.

Joséphine Bakhita est une ancienne esclave soudanaise qui «exploitée, humiliée,(elle) n’a pas perdu l’espérance ni la foi, (et) a fini par migrer en Europe et là a entendu l’appel du Seigneur et devint religieuse», résumait le Pape ce mercredi à l’issue de l’Audience générale. Tout un symbole.

La lutte contre la traite est l’un des axes forts du pontificat du Pape François, et de ses années en tant qu’archevêque de Buenos Aires. Le cardinal Jorge Bergoglio était particulièrement actif dans la lutte contre la traite des êtres humains. Avec l’association La Alameda, il défendait les migrantes sans papier contraintes à travailler illégalement dans des ateliers de couture de la capitale argentine.

Dès le début de son pontificat, en avril 2014, il se montre soucieux de cette problématique. Il invite la Conférence épiscopale d’Angleterre et du Pays-de-Galles à rassembler au Vatican des représentants des polices d’une vingtaine de pays lors d’un congrès international intitulé «Combattre le trafic des êtres humains : collaboration de l’Église et de la Loi». Un réseau international pour lutter contre le trafic, le «Groupe Sainte-Marthe», était né à la suite de ce congrès. En décembre de la même année, des dignitaires religieux signaient une déclaration commune contre l'esclavage, crime contre l'humanité.

Le combat du pape contre ce «fléau» n’en est pas resté là. Dans son message pour la Journée mondiale de la paix le 1er janvier 2015, le Saint-Père avait déploré que l’esclavage «s’enracine dans une notion de la personne humaine qui nous permet de la traiter comme un objet», alors qu’elle est créée «à l’image et à la ressemblance de Dieu». En novembre 2016, il avait qualifié la traite de «crime contre l’humanité», l’une des plaies les plus «douloureuses» de notre temps.

Ce mercredi 8 février 2017, au cours de l’audience générale en salle Paul VI, le Pape François s’est fait plus spécifique. Il est revenu sur le sort des enfants victimes d’esclavages ou de trafic humain, conformément au thème de cette année : «Ce sont des enfants, non pas des esclaves». Le Saint-Père a encouragé «tous ceux qui, de diverses façons aident les enfants asservis et maltraités à se libérer de cette oppression».

Au même moment se tenait au Vatican un sommet sur l’une des formes de traite: le trafic d’organes et le tourisme de transplantation. Un événement organisé par l’Académie pontificale des sciences.

(BH-SBL)








All the contents on this site are copyrighted ©.