2017-02-07 07:59:00

Le Sahel s'organise pour faire face à la menace islamiste


(RV) Entretien – Il est urgent de réagir en unissant les forces contre la menace djihadiste dans le Sahel. C’est la conclusion d’une rencontre extraordinaire qui s’est tenue à Bamako les 5 et 6 février 2017 réunissant les pays du G5 Sahel : le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad. Un sommet convoqué par le président malien Ibrahim Boubacar Keïta quelques jours seulement après deux attaques meurtrières dans le nord du Mali : le 18 janvier, l’attentat revendiqué par le groupe terroriste al-Mourabitoune, rallié à AQMI, Al-Qaeda au Maghreb islamique, qui a fait 80 morts à Gao, et celui qui a tué quatre soldats à Ménaka le 4 février.

A l’ordre du jour : la situation sécuritaire qui se dégrade au Mali et son impact sur les autres pays de la région. Le territoire malien sert de "base de repli" aux groupes terroristes, selon un document de travail issu de la rencontre. Face à la résurgence d’attaques dans la région, le Niger, le Burkina Faso et le Mali proposent de créer une force conjointe pour lutter contre l'insécurité.

Une proposition insuffisante face à l’ampleur des besoins en développement d’une région en proie à de nombreuses fragilités économiques et politiques, en plus de sécuritaires. C’est ce qu’analyse Serge Michaïlof, chercheur associé à l’IRIS, spécialiste de l’Afrique , auteur de Africanistan (Fayard, 2015), joint par Blandine Hugonnet 

(XS-BH) 








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