2017-01-30 18:12:00

Les "executive orders" de Trump : une arme à double tranchant


(RV) Entretien – Obamacare, relance des projets d’oléoducs Keystone et Dakota, construction du mur sur la frontière mexicaine : la première semaine de Donald Trump à la Maison Blanche a été marquée par une série de signatures de décrets abordant les sujets de sa campagne électorale. Le président des États-Unis envoie un signal fort à l’adresse de tous les Américains et de ses partenaires internationaux. Ce qu’il a dit, il le fait, ce qui ne manque de provoquer de vives réactions et inquiétudes parmi ses opposants et ses détracteurs.

Première mesure : le jour même de son investiture, Donald Trump signe son premier décret contre la loi d’assurance-santé, l’Obamacare. Dès lundi, il retire les États-Unis du traité de libre-échange trans-pacifique (TPP). Il interdit le financement par des fonds fédéraux d’ONG internationales qui soutiennent l’avortement, une mesure saluée par les évêques américains. Il gèle également les embauches des fonctionnaires fédéraux.

Sur le plan environnemental, Donald Trump se pose également en contre-figure de Barack Obama en relançant les deux projets d’oléoducs Keystone et Dakota. En matière d’immigration, le fossé est encore plus flagrant : construction du mur entre les États-Unis et le Mexique, limitation de l’immigration et incarcération des sans-papiers par les communes, sous peine de suppression des fonds fédéraux.

Donald Trump ne laisse pas indifférent. Les réactions aux mesures prises par décrets sont à l’aune de la passion que provoque le nouveau locataire de la Maison Blanche. Mais si la valeur symbolique de ces signatures est réelle, qu’en est-il vraiment de leur portée ? Barack Obama avait, lors de son arrivée au pouvoir en janvier 2009, signé un décret sur la fermeture du camp de Guantanamo. Huit ans plus tard, le camp existe toujours. Les décrets de Donald Trump resteront-ils ainsi lettre morte ?

Une certitude : le président américain veut frapper les esprits et envoyer un message clair à ses électeurs. C’est ce que confirme à Xavier Sartre Jean-Eric Branaa, spécialiste des États-Unis et maître de conférences à l’Université Paris 2 Panthéon-Assas.

 

(CV-XS)

 








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