2017-01-12 13:01:00

Migrants : les évêques allemands et français appellent à s’engager


(RV) « Les mineurs migrants, surtout non accompagnés, sont particulièrement vulnérables. Donnons-leur tous un coup de main » c’est le tweet envoyé par le Pape François ce jeudi. Il fait écho au message du Saint-Père pour la journée mondiale du migrant et du réfugié 2017.

Dans ce texte, le Pape met l’accent sur la vulnérabilité des enfants et jeunes migrants « qui sont trois fois sans défense, parce que mineurs, parce qu’étrangers et parce que séparés de l’affection de leurs proches » devenant ainsi la proie facile de trafics en tous genres. Cet appel à protéger « les plus petits et les plus vulnérables » les évêques allemands et français l’ont entendu. Dans un communiqué commun qu’ils viennent de publier, Mgr Stefan Hesse, archevêque de Hambourg, et Mgr Georges Colomb, évêque de La Rochelle, encouragent tous les chrétiens à s’engager en faveur des migrants mineurs.

«Prière et action», c’est le témoignage que doivent proposer les chrétiens. Les évêques français et allemands appellent à une vaste mobilisation face à un constat dramatique : «en 2015 il y avait plus de 65 millions de réfugiés à travers le monde dont plus de la moitié étaient des mineurs». Il est donc «plus que jamais nécessaire de lutter contre les causes de départ» mais aussi faire en sorte que ces enfants et ces jeunes «qui ont dû subir de graves blessures dans leur corps comme dans leur âme»(…) «trouvent dans nos pays une nouvelle patrie». Les chrétiens sont ainsi appelés «à adopter la perspective des sans-droits, à leur prêter leur voix et à défendre leur dignité avec une charité active».

Avec ses établissements scolaires, ses organismes sociaux, ses mouvements de jeunes, ses associations ecclésiales et ses communautés religieuses, l’Église catholique en Allemagne et en France dispose de nombreuses ressources pour accompagner les mineurs migrants vers une vie autonome, observent les évêques, qui interpellent dans le même temps les responsables politiques. Ils ont, rappellent-ils, «le devoir de garantir les conditions juridiques et administratives permettant aux mineurs migrants de mener une vie digne chez nous». «Tout enfant – indépendamment de son origine et de son statut – doit avoir la possibilité de vivre, d’apprendre, de jouer et de rire dans un entourage sûr (…) laissant derrière lui les ombres du passé».

Et c’est sur une note d’espérance que les évêques concluent leur message saluant «la bonne collaboration entre les acteurs de l’Église, de la société civile et de l’État» et en particulier l’engagement de tous ceux qui œuvrent de manière bénévole pour «une culture d’accueil et de solidarité». «Grâce à toutes ces personnes, beaucoup de migrants mineurs se sentent reconnus comme personnes dans nos sociétés et entrevoient une perspective pour leur futur !».

(BH-HD)








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