Crise au Mexique : l'Église «comprend» l'indignation populaire

(RV) Le Mexique est agité depuis plusieurs jours par une vague de contestation populaire suite à la décision du gouvernement d’augmenter de 24% le prix des carburants, une mesure appelée «gasolinazo», que le président mexicain, Enrique Pena Nieto, estime nécessaire pour assurer la stabilité économique du pays.

Les manifestations contre cette mesure ont dégénéré.  Au moins 4 personnes ont été tuées, plus de 600 supermarchés et magasins pillés, et des barrages routiers dressés dans plus de 5 États. Lors de la messe dominicale, le cardinal Norberto Rivera Carrera, archevêque de Mexico City, a déploré l’adoption de cette mesure brutale et préjudiciable aux plus démunis ; il a également affirmé comprendre l’indignation de la population, tout en dénonçant les actes de violence et de pillages de ces derniers jours. «Nous ne pouvons pas rester immobiles, nous devons chercher de nouveaux chemins de progrès, avec audace et imagination», a-t-il lancé, appelant à prier pour le pays, en ces temps difficiles.

Quelques jours plus tôt, la conférence épiscopale mexicaine avait déjà demandé au gouvernement de reconsidérer le «Gasolinazo».

Nouvelle disparition d'un prêtre

Toujours au Mexique, la conférence épiscopale a publié un communiqué ce mardi, exprimant sa vive inquiétude suite à la disparition d’un prêtre du diocèse de Saltillo, dans le nord-est du pays. Le père Joaquin Hernandes Sifuentes, 42 ans, devait partir en vacances le 3 janvier et revenir dans sa paroisse le 7 janvier. Or, il n’a pas donné signe de vie depuis ; ses valises ont été retrouvées chez lui, et des témoins affirment avoir vu deux personnes entrer dans la voiture du prêtre le matin de son départ.

La conférence épiscopale lance un appel aux autorités compétentes, qu’elles fassent toute la lumière sur cette disparition inquiétante, et assure de la totale collaboration de l’Église avec les instances judiciaires.

(CV-MA)