2016-12-27 11:23:00

Le Pape écrit aux participants à la rencontre européenne de Taizé


(RV) Pour la première fois, la communauté de Taizé organise sa rencontre européenne de fin d’année sur les rives de la mer Baltique. Du 28 décembre 2016 au 1er Janvier 2017, plusieurs dizaines de milliers de jeunes sont invités à Riga, en Lettonie, pour une nouvelle étape du «pèlerinage de confiance sur la terre» commencé par frère Roger à la fin des années 1970. Dans cette ville à la longue tradition luthérienne, des liens profonds existent entre chrétiens de diverses confessions.

Dans un message adressé aux participants, le Pape François se dit particulièrement proche des jeunes de Taizé, proche de ceux qui ne se laissent pas voler l’espérance. Il rappelle que ces jeunes orthodoxes, protestants et catholiques se réunissent dans un véritable esprit de fraternité. «Vous manifestez votre désir de ne pas laisser les autres décider de votre avenir», leur écrit François en les encourageant à tenir ferme dans l’espérance et à laisser le Seigneur habiter leur cœur et leur vie de chaque jour.

«De nos jours, écrit le Pape, beaucoup de personnes sont déconcertées, découragées par la violence, les injustices, la souffrance et les divisions». Mais le mal n’a pas le dernier mot, souligne François, qui invite les jeunes à le manifester en paroles et en actes. Il souhaite ainsi que cette rencontre les aide à ne pas avoir peur de leurs limites mais à grandir dans la confiance du Christ.

Croire en la réconciliation et réfléchir à la situation du monde

Outre le Pape François, des messages ont été envoyés par le Patriarche œcuménique de Constantinople Bartholomée Ier, le Patriarche orthodoxe de Moscou Cyrille Ier, le Primat de la communion anglicane et archevêque de Canterbury Justin Welby et le révérend Martin Junge, de la Fédération Luthérienne Mondiale.

Le Patriarche œcuménique de Constantinople met en lumière l’énergie qui existe dans la jeunesse chrétienne d’Europe qui n’entend pas se soumettre aux tentations isolationnistes et nationalistes nourries par la peur du terrorisme et plus généralement par la peur de l’Autre. «Osons croire que le processus de réconciliation œcuménique, politique et sociale se fonde sur la capacité des pays, des peuples et des individus à dialoguer», écrit Bartholomée Ier.

Le Patriarche de Moscou invite les jeunes à réfléchir sur la situation des migrants qui ont dû fuir la menace terroriste ou l’instabilité politique. «Le Seigneur attend de nous que nous changions radicalement de vie pour parvenir à vaincre les forces du mal dans le monde qui nous entoure», écrit Cyrille Ier.

Pour le Primat de la communion anglicane, il est important de vivre avec les personnes vulnérables et marginalisées. C’est vivre «avec Jésus-Christ au centre de nos communautés et au cœur de nos relations œcuméniques», écrit l’archevêque de Canterbury Justin Welby, expliquant qu’agir ensemble par amour et dans l’amour, c’est «vivre comme des semeurs d’espérance».

Le Révérend Martin Junge souligne, au nom de la Fédération Luthérienne Mondiale, que lorsque les croyants se réunissent pour prier, chanter et comprendre la parole de Dieu, la foi chrétienne est la plus vive, elle brille et apporte la chaleur du feu de l’espérance, de l’amour et de la compassion. «C’est en s’appuyant les uns sur les autres que vivre ensemble en paix dans un même lieu devient possible».

(SBL-JCP)








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