2016-12-10 16:01:00

Méditation pour le 3ème dimanche de l’Avent


Le père jésuite Adrien Lentiampa Shenge nous introduit à la méditation avec les lectures du 3ème dimanche de l’Avent

(RV) Frères et Sœurs,

En ce troisième dimanche de l’Avent, les lectures qui nous sont proposées nous donnent le sens de la fête de Noël : « Dieu vient lui-même et va nous sauver ! ». C’est pour cela que ce troisième dimanche se veut aussi un dimanche de la joie. Le temps de l’avent nous ouvre à la joie, car notre délivrance est proche ; elle est déjà à l’œuvre.

Mais la joie qui doit nous habiter n’est pas naïveté ou évasion. Elle est confiance et foi en Jésus. C’est là le message principal de l’Evangile d’aujourd’hui qui nous présente, comme le dimanche passé, la figure de Jean le baptiste. Mais cette fois-ci, cette figure de Jean le baptiste se confronte à la présence de Jésus à l’œuvre.

En effet, Jean le baptiste –  qui, dans l’Evangile de dimanche dernier, nous était présenté comme celui qui nous appelle à faire la vérité en nous-même et à opérer un choix radical pour le Christ qui vient – est maintenant en prison. Il est mis en prison par le pouvoir et les forces de ce monde. Lui qui annonçait la libération messianique se retrouve maintenant enfermé. Echec ou désillusion de l’avènement du temps messianique ? Et pourtant, en face, se trouve Jésus dont il entend parler et qui accomplit justement les œuvres messianiques. Tiraillement dans sa foi ! D’un côté son emprisonnement démentant le temps messianique ; de l’autre, les œuvres messianiques accomplies par Jésus. D’où le sens de la question qu’il envoie poser : « es-tu celui qui doit venir ? », autrement dit, « es-tu l’accomplissement de la promesse de Dieu, alors que ma situation actuelle semble contredire sa réalisation ? ».

La joie qu’annonce la fête de Noël ne nous épargnera pas, nous aussi, des contradictions de ce monde. En effet, en lisant la première lecture de ce jour, nous réalisons que cette joie est promise au « désert, à la terre de la soif, au pays aride ! ». C’est ce désert et cette terre aride que le Seigneur vient irriguer. Non pas de l’extérieur, mais en prenant position pour nous, en devenant l’un de nous : « Il vient lui-même », lui qui est « l’Emmanuel, Dieu parmi nous ! ».

Nous pouvons ainsi comprendre la réponse que Jésus envoie à Jean-Baptiste : « allez annoncer à Jean ce que vous entendez et voyez ! ». Jésus le renvoie aux signes de sa présence déjà à l’œuvre. C’est la même réponse qu’il nous donne aujourd’hui : il nous invite à voir les signes de sa présence parmi nous ; ces signes que la cécité de nos prisons (nos découragements, nos égoïsmes, notre manque de foi) nous empêche de voir.

Il nous invite aussi à prendre patience et à tenir ferme, comme nous le répète à plusieurs reprises la deuxième lecture d’aujourd’hui.

Il nous invite surtout à devenir des messagers de ces signes, à devenir ces signes de la présence de Dieu parmi nous. Et cela, en étant, nous-même, de ceux qui libèrent les autres de leur prison ; de ceux qui font voir aux autres le sens de leur vie ; de ceux qui aident les autres à marcher et à avancer dans leur vie de foi ; de ceux qui donnent vie autour d’eux, et enrichissent les autres par leur présence. Le Christ nous demande aujourd’hui d’être, comme Jean Baptiste, de ceux qui ne vivent que de Dieu et ne travaille pas d’abord pour leur propre bien, mais pour l’avènement du Royaume de Dieu.

Soyons donc forts, et tenons ferme ; car la venue du Seigneur est proche. Il est notre Joie.

AMEN !

(KS)








All the contents on this site are copyrighted ©.