2016-12-09 12:58:00

Le cardinal Turkson revient sur la lutte contre Ebola


(RV) Le cardinal Peter Turkson, président du Conseil pontifical Justice et Paix, qui prendra le 1er janvier la tête du nouveau "dicastère pour le service du développement humain intégral", est intervenu ce vendredi matin, 9 décembre 2016, en ouverture d’un colloque organisé à Rome et consacré à l’action du Saint-Siège face aux grandes épidémies actuelles. Objectif : analyser comment le retour d’expérience concernant le virus Ebola, qui avait fait plus de 11 000 morts en Afrique de l’Ouest en 2014 et 2015, peut être utile dans la lutte actuelle contre le virus Zika, qui sévit en Amérique latine.

Pour ce cardinal originaire du Ghana, cette conférence co-organisée par Caritas Internationalis, par son dicastère et par l’ambassade des États-Unis près le Saint-Siège, a été l’occasion de rappeler l’engagement des institutions catholiques au service des populations les plus démunies en Afrique.

Cyprien Viet.

Le cardinal Turkson, revenant sur les actions menées en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone, a tout d’abord insisté sur l’importance d’une action conjointe des Églises. Il a salué notamment l’engagement de l’Église anglicane, représentée par deux évêques à cette conférence, rappelant que l’action humanitaire est aussi un lieu d’œcuménisme.

À l’aide médicale matérielle, en équipements et en médicaments, s’ajoutent aussi pour les Églises une responsabilité humaine et spirituelle, notamment : «contrecarrer la panique et la stigmatisation de ceux qui ont été infectés et de leurs familles» et «offrir une assistance matérielle, psycho-sociale et pastorale à ceux qui ne peuvent pas pourvoir à leurs nécessités quotidiennes, notamment les personnes mises en quarantaine».

Missionné par le Pape François pour coordonner l’action de l’Église contre Ebola, le cardinal Turkson avait alors impliqué tous les acteurs des Églises, à tous les niveaux : nonciatures, dispensaires, hôpitaux, écoles, universités, communautés religieuses, paroisses, toujours dans un souci de lutte contre l’expansion de la maladie, mais aussi de lutte contre l’exclusion et l’isolement des personnes touchées par ce drame.

«Certains dans l’Église, sont appelés à être des "docteurs du corps", d’autres sont appelé à être des "docteurs de l’âme"», a précisé le cardinal ghanéen. Face à ce défi sanitaire qui était donc aussi un défi pastoral, de nombreuses organisations ont uni leurs efforts, un travail héroïque, dans un contexte médical, social et sécuritaire extrêmement difficile, mais l’épidémie a fini par être vaincue.

(CV)








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