Les évêques suisses s'engagent contre les abus sexuels

(RV) Ouverture de la 314e Assemblée ordinaire des évêques suisses ce lundi, par une journée de pénitence pour les victimes de la pédophilie. Un moment de prière a ainsi rassemblé les évêques, ainsi qu’une délégation de victimes, en la cathédrale de Sion, dans le Valais. Un geste symbolique, qui répondait à l’invitation lancée par le Pape François en septembre dernier, et qui laissait à chaque conférence épiscopale le choix des dates et des modalités d’une telle journée.

Les évêques suisses ont par ailleurs annoncé la création d’un fonds destiné à venir en aide aux personnes victimes d’abus sexuels de la part de membres du clergé, lorsque les délais de prescription ont été dépassés, et que ces mêmes victimes ne peuvent plus se tourner vers les tribunaux. Ce fonds d’indemnisation  s’élèvera à 500 000 francs suisses (soit environ 460 000 euros), et sera alimenté par les diocèses.

Cette mesure entre dans le cadre d’un processus initié il y a quelques années, lorsque l’Église avait reconnu qu’elle portait une part de responsabilité sur les cas d’abus commis par des prêtres des années auparavant. 223 victimes ont informé les autorités ecclésiales d’abus, commis entre 1950 et 1990. Mgr Charles Morerod, président de la conférence épiscopale suisse a affirmé  que la «faute de quelques-uns a été possible aussi à cause de certaines structures et de certains modes de comportement et de pensée». Cette faute, selon l’évêque de Lausanne, Genève et Fribourg, comprend plusieurs niveaux : «l'acte de l'abus, le silence complice, et l'absence d'aide aux victimes».

(CV-MA)