(RV) Mgr Vincenzo Paglia, président de l’Académie pontificale pour la Vie, est
revenu, interrogé par nos collègues du programme italien de Radio Vatican, sur la
publication lundi 21 novembre de la lettre apostolique du Pape “Misericordia et Misera”,
“Miséricorde et pauvreté”, le document publié à l’occasion de la clôture du Jubilé
de la Miséricorde.
L’ancien président du Conseil pontifical pour la Famille, qui est aussi le Grand chancelier
de l’Institut pontifical Jean-Paul II pour les études sur le mariage et la famille,
est revenu sur la mauvaise interprétation de la décision du Pape d’autoriser les prêtres
à donner le sacrement de réconciliation aux personnes impliquées dans des avortements,
prolongeant ainsi sur le long terme une mesure qui avait été mise en œuvre durant
le Jubilé de la Miséricorde.
Alors qu’une partie de la presse a interprété cette décision comme une façon de banaliser
ou de relativiser l’avortement, Mgr Paglia a précisé qu’il s’agissait au contraire
de bien établir une conscience du péché pour les personnes concernées. «Il s’agit
de donner une plus grande possibilité à celui qui a accompli ce geste terrible de
comprendre la gravité de ce qu’il a fait, et donc de pouvoir changer de voie et de
ne plus le faire».
Aucun changement n’est à venir dans le droit canon : l’excommunication demeure, mais
dans ce geste du Pape, il y a «une grande considération de la faiblesse ou des
drames de tant de femmes qui, si elles sont livrées à elles-mêmes, réussissent difficilement
à en sortir et à trouver une voie, non seulement pour ne pas répéter ce qu’elles ont
fait, mais aussi pour se sentir aidée face au drame que procure chaque avortement,
aussi pour elles-mêmes».
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