2016-11-21 17:41:00

Les Indonésiens dans la rue pour la tolérance et la paix


(RV) Musique folklorique, performances artistiques et ce long moment de silence où chacun, peu importe sa religion, a prié pour la tolérance et la paix en Indonésie. Ce samedi 19 novembre, à l’appel de plusieurs organismes de la société civile, des milliers d’Indonésiens ont revêtu leurs habits traditionnels blancs et rouges, aux couleurs nationales du pays. Ils ont défilé dans les rues de la Jakarta et de Semarang, les deux plus grandes villes de l’ile de Java pour réaffirmer la devise de l’Indonésie : Unité dans le diversité.

Parmi eux, des prêtres, des religieux et des fidèles que l’Archevêque de Djakarta, Mgr Ignatius Suharyo avait sollicité pour prier pour le pays et le pancasila, les cinq préceptes d’état qui soutiennent le pays : la croyance en un Dieu unique ; une humanité juste et civilisée ; l'unité de l’Indonésie ; une démocratie guidée par la sagesse à travers la délibération et la représentation et la justice sociale pour tout le peuple indonésien.

La manifestation était motivée par l’explosion d’une bombe qui avait coûté la vie à une fillette devant une église de Samarinda en Papouasie indonésienne et par la tentative de polariser la nation, après l’inculpation pour blasphème du gouverneur de Djakarta, le chrétien d’origine chinoise, Basuki Tjahaja Purnama.

Une déclaration commune a été lue : « Certains groupes et mouvements entendent ouvertement remplacer le Pancasila et visent à détruire le pays » indique le texte, réaffirmant « la lutte contre la violence au nom de la religion ». Elle a été suivie par un lâcher de cinq colombes, symboles de paix
Le Père Simon Petrus Lili Tjahjadi, Recteur de la Faculté de Philosophie de l’Université Driyarkarade Djakarta explique à Fides que « la préoccupation pour le bien commun de l’Indonésie est aussi la nôtre. C’est là la preuve de notre engagement pour protéger l’identité profonde de l’Indonésie, qui est pluraliste ».

Des centaines de milliers de personnes, guidées par des groupes musulmans radicaux, avaient organisé une manifestation le 4 novembre dernier, demandant au gouvernement d’inculper le gouverneur de Djakarta de blasphème. Le 16 novembre, la police a officiellement inculpé Ahok de blasphème, annonçant qu’il sera traduit en jugement. Les groupes musulmans radicaux ont organisé une nouvelle manifestation de masse pour demander à la police de procéder à l’arrestation du gouverneur.

(avec Fides)








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