2016-11-21 08:27:00

Le Pape à TV 2000 : "je suis allergique aux flatteurs"


(RV) A l’occasion de la clôture de l’année sainte, le Pape a accordé un entretien à TV 2000, la chaine télé de l’épiscopat italien. En 13 questions, cette interview de 40 minutes balaie plusieurs thèmes chers au Pape. Mais le mot-clé reste, bien sûr, la « Miséricorde », à l’aune de cette année jubilaire qui lui était consacrée, et dont le Pape dresse un premier et court bilan.

Pour lui, cette année sainte a été une bénédiction du Seigneur, pas un point final, mais un pas en avant dans un processus initié déjà avant lui, notamment sous St Jean-Paul II, à savoir, remettre la Miséricorde au centre de la vie de l’Eglise, et la proclamer comme "meilleur remède contre la sclérose du cœur", cette maladie symptomatique de notre époque, qui tend à tout mettre au rebut.

François aborde également d’autres thèmes qui lui sont chers : une Eglise pauvre pour les pauvres, qui doit se garder de son principal ennemi, l’argent, la nécessité d’une révolution de la tendresse, ou encore le rapport entre miséricorde et justice.

Interrogé sur les souvenirs marquants des « Vendredis de la miséricorde » de cette année, le Pape en évoque deux : d’abord sa rencontre avec des femmes sorties de l’enfer du trafic et de la prostitution ;leurs témoignages terribles l’ont beaucoup touché. Ensuite sa visite dans deux hôpitaux romains ; voyant une maman pleurer sur un de ses enfants morts, François dit avoir alors pensé à l’avortement, un "crime horrible, un péché très grave".

 Le Pape a aussi répondu à des questions plus personnelles, sans se départir du ton familier et de la spontanéité caractéristique de cet entretien. Il avoue par exemple être allergique aux flatteurs, et préférer les critiques de ses détracteurs, "je les mérite, car je suis un pécheur", dit-il. François évoque encore l’importance du rire, et affirme réciter chaque jour la prière de St Thomas More : "Seigneur, donne-moi le sens de l’humour", car le sens de l’humour, affirme-t-il,  "c'est une attitude humaine, mais la plus proche de la grâce de Dieu". Interrogé sur ses tentations, François en confesse trois : "l’impatience, l’égoïsme et un peu de fainéantise".

Dernière question enfin : à l’approche de ses 80 ans, comment le Pape fait-il pour résister à la fatigue, au stress, à la charge de travail qui est la sienne ? François livre ses deux secrets : la prière, « je prie, beaucoup », avoue-t-il, et puis le sommeil : « je dors comme une bûche pendant 6 heures ».Pour le reste, « je fais ce que je peux, c’est une grâce du Seigneur ».

(MA)

L'entretien en intégralité est disponible ici.

 








All the contents on this site are copyrighted ©.