2016-11-12 12:06:00

Maladies rares et négligées: le Pape pour un égal accès aux soins


(RV) Les participants de la XXXI° Conférence internationale sur les maladies rares et négligées ont reçu un message du Pape François ce samedi 12 novembre 2016. Organisée sur le thème «Pour une culture de la santé accueillante et solidaire au service des personnes atteintes de pathologies rares et négligées», elle revient sur le sort de ces patients vivant aussi bien dans les pays riches que pauvres. La conférence, qui a lieu au Vatican, a fait le point notamment sur le sort des malades confrontés aux maladies tropicales dont le nombre est estimé à un milliard et dont la situation est aggravée du fait des conditions sanitaires dans lesquelles ils vivent. 

Un défi immense, mais pas impossible

Adressé à Mgr Jean-Marie Mupendawatu, secrétaire du Conseil pontifical pour la Pastorale de la santé qui organise cette rencontre, ce message du Pape rappelle que «du point de vue épidémiologique, scientifique, de l’assistance clinique, hygiénique/sanitaire et économique, le défi est immense parce qu’il implique des responsabilités et des engagements à l’échelle mondiale : autorités politiques et sanitaires internationales et nationales, les personnels de santé, industrie biomédicale, associations de citoyens/malades, bénévolat laïc et religieux.»

Le Pape François souligne ainsi qu’il s’agit d’un «défi immense, mais pas impossible. Étant donnée la complexité de la matière, une approche multidisciplinaire et commune s’avère donc nécessaire ; un effort qui appelle toutes les réalités humaines intéressées, institutionnelles ou non, et parmi elles, l’Église catholique également qui, depuis toujours, trouve l’élan et l’impulsion dans son Seigneur, le Christ Jésus, le Crucifié ressuscité, figure du malade (le «Christus patiens») ou figure du médecin (le «Christus medicus», le bon Samaritain).»

L'engagement de l'Eglise

Le Pape propose ainsi trois considérations pour participer au débat. Tout d’abord, chaque personne malade «mérite, sans aucune hésitation, un engagement total pour être écoutée, soignée et, si possible, guérie». Cela réclame des compétences sanitaires et extra-sanitaires, et une véritable «science du cœur authentique». «Avec l’étude scientifique et technique, s’avèrent décisifs la détermination et le témoignage de celui qui s’implique non seulement dans les périphéries existentielles, mais aussi dans le domaine de l’assistance, comme cela est souvent le cas pour les maladies “rares” et “négligées”». Il met également en garde sur le fait que «la relation entre ces maladies (rares) et l’environnement est décisive». Voilà pourquoi le Pape veut à nouveau «mettre l’accent sur l’importance absolue du respect et du soin de la création, de notre maison commune

Ensuite, le Pape rappelle que l’Église doit être «en sortie» pour témoigner de la miséricorde divine. C’est pourquoi elle doit être «“un hôpital de campagne” pour les personnes marginalisées, qui vivent dans chaque périphérie existentielle, socioéconomique, sanitaire, environnementale et géographique du monde». Enfin, il se montre attentif au thème de la justice, appelant à «un accès égal pour tous, aux soins efficaces pour des besoins de santé équivalents, indépendamment des facteurs contextuels socioéconomiques, géographiques, culturels». Pour cela, François s’appuie sur la doctrine sociale de l’Église, fondement de toute l’action de l’Église dans le champ sanitaire. (MD-XS)

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