La revue de la presse catholique africaine, Dimanche 13 Nov 2016

La revue de la presse catholique africaine de ce dimanche nous conduit d’abord en Algérie. EGLISE D’ALGERIE, le portail de la petite mais dynamique communauté chrétienne de ce pays, nous donne à lire le témoignage du Père Jacques Mourad, ce syriaque catholique de Homs, en Syrie, ancien otage de l’organisation de l’Etat islamique. Pour lui, malgré les violences et les persécutions que lui font subir les djihadistes, l’Eglise catholique doit rester « ouverte ». « Ces personnes qui torturent et qui tuent gardent en elles une forme d’humanité »… Et puis : « Nous sommes tous appelés, nous chrétiens, à faire sentir au monde entier l’amour de Jésus, indépendamment de leur religion », dit avec détermination le Père Mourad.

Après un tel témoignage, la nouvelle que nous donne en Une DIOCESE DE MARADI-Niger, peut sembler plus sereine et joyeuse même si, en filigrane, le thème de la paix qu’elle contient présuppose des efforts pour la rétablir ou la maintenir. « La paroisse Notre Dame de Lourdes de Maradi a procédé le mardi 25 octobre 2016 au lancement des activités de promotion de la paix avec les jeunes de la ville de Maradi en partenariat avec SOS Civisme Niger…Durant plusieurs jours, les jeunes de toute confession religieuse vont se retrouver pour mieux se connaitre et se comprendre et dont prévenir des conflits », écrit le portail. Comme pour souligner, ici aussi, que la foi vraie est également faite d’ouverture à l’autre et de dialogue.

Paix, ouverture, dialogue : ce trinôme semble la meilleure trame qui se dégage de la lettre pastorale de Mgr Louis Portella Mbuyu, du diocèse de Kinkala au Congo-Brazzaville et que publie LA SEMAINE AFRICAINE. Depuis le mois d’avril une rébellion à prétentions religieuses prend en otage les populations du département pour contester des élections présidentielles tenues en mars dernier. A ces populations qui fuient dans tous les sens et qui subissent les pires avanies, Mgr Portella fait le triste constat : « Nous voilà encore une fois ballotés, terrorisés par nos propres fils, par nos frères ». Alors, que faire ? Prier sans relâche, préconise l’Evêque ; mais aussi chercher les racines profondes du mal et agir ensemble lorsque les mesures à prendre song dégagées.

Terminons par la lecture de LA CROIX de Madagascar. Le quotidien de la Grande Ile rend compte de l’assemblée plénière des Evêques (4-11 novembre) et dont le message finale appelle à contempler les bienfaits de cette année finissante du jubilé de la Miséricorde. Mais ici aussi, on invite à une sorte d’ouverture. « Malgré notre insularité », écrivent les Evêques malgaches, « nous ne pouvons pas vivre seuls au sein de la Maison Commune sinon nos efforts sont vains sans l’union à la Sagesse de Dieu. C’est cela la vérité ! » Les Evêques invitent les familles malgaches à être le creuset de formation aux valeurs authentiques : « la famille doit être le lieu par excellence pour communiquer la Sagesse de Dieu source de la Vérité qui nourrit la vie. »

A la semaine prochaine !