2016-11-03 12:34:00

ONU : le Saint-Siège défend le droit à la liberté religieuse


(RV) Toutes les personnes naissent avec une dignité égale et avec le droit fondamental à la vie, un droit qui devrait être accueilli et protégé dans toutes ses phases, depuis la conception jusqu’à la mort naturelle.

C’est ce qu’a affirmé le 31 octobre dernier Mgr Bernardito Auza, observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations Unies, intervenant lors de la 71e session de l’Assemblée générale de l’Onu, sur le thème de la promotion et de la protection des droits humains.

Marie Duhamel

La liberté de religion continue à être bafouée dans de nombreux pays. Le droit à la vie des personnes à naître, des migrants, des victimes des conflits, des pauvres, des personnes âgées et de ceux qui risquent la peine de mort n’est pas considéré comme une priorité, a regretté le prélat philippin.

Mgr Auza décrit un tableau sombre, avec toutefois des signes positifs concernant l’abolition de la peine de mort, à laquelle de plus en plus de nations sont sensibilisées. Une telle condamnation, a dit le prélat en rappelant les paroles du Pape François, «contredit le plan de Dieu» et est «une offense à l’inviolabilité de la vie et à la dignité de la personne humaine». La peine de mort ne rend pas justice mais alimente la vendetta.

La compréhension intégrale des droits et de la dignité humaine requiert aussi la reconnaissance des droits sociaux, culturels, politiques et spirituels de toutes les personnes. Un élément constitutif de ce droit existe dans la liberté de pensée, de conscience et de religion, prévue par l’article 18 de la Déclaration universelle des droits de l’homme. «La liberté de changer de religion ou de credo» doit être garantie.

Les personnes, a observé Mgr Auza, continuent à être persécutées, emprisonnées et parfois tuées exclusivement pour leur foi religieuse. Mais au-delà des États, les religions elles-mêmes doivent faire un travail d’acceptation du pluralisme. Des interprétations intolérantes envers certaines croyances religieuses ont dérivé dans de nombreuses persécutions. La religion, a conclu le nonce apostolique, devient une «source de discrimination» quand elle est utilisée pour définir l’identité et l’unité nationale.

(CV)








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