Brésil : une lettre du Pape François pour la semaine de l'enfance

(RV) « Sait-on perdre du temps avec ses enfants, les écouter, les défendre, prier pour eux et avec eux ? Ou les abandonnons-nous pour nous occuper de nos propres intérêts ? » Le Pape se pose la question dans une lettre envoyée à l’occasion de la Semaine de l’enfance qui vient de s’achever au Brésil. Cette initiative vise à éradiquer le travail des mineurs et à permettre une meilleure scolarisation des enfants, « un signe d’espérance et un signal qui permet de voir l’état de santé des familles, des sociétés et du monde » affirme François. Elle est organisée en partenariat avec les tribunaux régionaux du travail et le parquet de san Paolo, par le sanctuaire marial d’Aparecida. C’est d’ailleurs le cardinal Raymundo Damasceno Assis, l’archevêque d’Aparecida, qui a lu le message du Pape le 12 octobre dernier, devant des milliers de fidèles réunis dans le sanctuaire marial à l’occasion d’un jubile : le Brésil célèbre les 300 ans de la découverte de la petite statue de la sainte patronne du pays par un groupe de pêcheurs, en 1717.  

En la solennité de la Notre-Dame d’Aparecida, le président par intérim nommé le 31 aout dernier, Michel Temer a demandé la bénédiction de l'Eglise pour son mandat et pour son projet politique, « afin de répondre aux besoins du peuple ». L’archevêque d’Aparecida lui a répondu en soulignant qu’il attendait  que le « nouveau gouvernement pense aux plus démunis et que ce ne soient pas eux qui payent la facture ». Le programme de Michel Temer prévoit de fortes mesures d'austérité qui risquent de frapper les plus fragiles.

Pour Mgr Raymundo Damasceno Assis, les chrétiens, et en particulier les catholiques, doivent s’engager en politique de manière éthique pour travailler dans des espaces aujourd’hui « occupés par des politiciens corrompus ». Selon le cardinal brésilien, l’Eglise a pour rôle d’avoir des relations avec les pouvoirs publics, en cherchant toujours à collaborer pour le bien général du pays. 

(MD-MA)