Mexique : l’évêque de Papantla lance un appel à la paix

(RV) Au Mexique, un appel à la conversion et à la prière a été lancé par l’évêque de Papantla, Mgr José Trinitad Zapata Ortiz, alors que le pays a connu, en l’espace de quelques jours, trois assassinats de prêtres. Invitant les fidèles à prier pour la paix, Mgr Ortiz souligne que la violence a considérablement augmenté dans le pays, en raison de l’avidité, de la corruption et de l’impunité «fortement ancrées» au sein de la société.

Le Mexique souffre d’une «crise morale», selon l’évêque qui exhorte l’État à «combattre la violence», afin que les citoyens et leurs droits soient protégés. «Si aucune place n’est faite à Dieu au sein de la société, assure-t-il, il sera impossible de changer la situation actuelle.» «Construire une société sans Dieu, et donc, contre lui, signifie prendre un chemin de mort et de destruction», ajoute-t-il encore.

Dans cette optique, l’évêque de Papantla recommande aux fidèles de prier le chapelet, d’invoquer de la Reine du Ciel «le don de la paix», seul, ou en communauté, chez soi, dans une église. Car cette bataille ne se gagnera «qu’à genoux». Il invite également les prêtres et les évêques à «témoigner par leur vie» des enseignements évangéliques, et qu’ainsi les fidèles eux-mêmes puissent tous devenir «disciples et missionnaires». Les paroisses et les familles sont quant à elles encouragées à devenir «écoles de communion et de prière», dans lesquelles on puisse transmettre aux jeunes générations «un exemple de vie basé sur des valeurs humaines et chrétiennes».

Autant d’exhortations et d’encouragements, en des temps difficiles pour l’Église mexicaine. En septembre, deux prêtres avaient été enlevés et assassinés dans l’État du Veracruz. Un troisième avait subi le même sort quelques jours plus tard, cette fois dans l’État du Michoacan. Le Pape François avait alors exprimé sa profonde douleur, appelant à l’arrêt des violences.

Un autre prêtre a été assassiné, au Brésil cette fois. Le corps du père Barbosa Tenorio, 37 ans, a été retrouvé au matin du 9 octobre, le long d’une route dans l’État de Rio de Janeiro. Selon des témoignages, le cadavre du prêtre portait des traces d’arme blanche et l’empreinte d’une crosse de fusil sur la tête. La voiture qu'il conduisait au moment de l’agression n’a pas été retrouvée. Pour l’évêque du lieu, « tout porte à croire qu’il s’agit d’un vol qui s’est terminé par un homicide ». Le jeune prêtre avait été ordonné en 2011.

(BH-MA)