(RV) En direct - À Assise, ils étaient ensemble pour prier pour la paix, 30 après la première Journée mondiale de la paix convoquée par Jean-Paul II. Au dernier jour de la Rencontre internationale interreligieuse organisée par la communauté de Sant’Egidio, ce mardi 20 septembre 2016, juifs, musulmans ou bouddhistes ont prié dans huit endroits différents de la ville, avant la cérémonie finale avec l’appel à la paix du Saint-Père. Lors de la prière œcuménique des chrétiens, dans la basilique inférieure Saint-François, le Pape François est revenu sur la nécessité de prendre en compte ceux qui souffrent. Les précisions de Sarah Bakaloglou, notre envoyée spéciale à Assise
Porté par des chants résonnant dans la basilique inférieure de Saint-François, le
Pape François a fait son entrée, suivi du Patriarche œcuménique de Constantinople,
Bartholomée Ier, du Patriarche syro-catholique d’Antioche, et de Justin Welby, l’archevêque
de Canterbury. «Cette prière commune nous ouvre à l’espérance», a déclaré
le Pape.
«Dans la parole de Jésus "J’ai soif ", nous pouvons entendre la voix de ceux qui
souffrent et de ceux qui ont le plus besoin de paix», a souligné le Saint-Père. Lors
de cette prière œcuménique, François a dénoncé l’indifférence, l’égoïsme de celui
qui est agacé, la froideur de celui qui éteint leur cri aussi facilement que l’on
change de chaîne de télévision. Il leur est souvent donné, comme à Jésus, poursuit
le Pape, «le vinaigre amer du refus».
Des bougies pour la paix
Et pourtant, en tant que chrétiens, il faut répandre la miséricorde, rappelle François. «C’est
en nous approchant de tous ceux qui vivent comme des crucifiés que grandiront l’harmonie
et la communion entre nous». De quoi a soif le Seigneur ? Certainement d’eau,
mais aussi d’amour, tout aussi essentiel pour vivre. Car le Seigneur est, en effet,
assoiffé de notre amour de compassion, a rappelé le Saint-Père. Il est consolé, lorsque
en son nom, nous nous penchons sur les misères d’autrui.
À la fin de la prière, des bougies ont été allumées pour prier pour la fin des conflits
et des violences: en République démocratique du Congo, au Gabon, en Birmanie, dans
la région du Cachemire ou encore en Irak. Une longue liste de pays qui rappelle combien
la paix est encore fragile et combien elle a besoin d’un dialogue entre les religions
et de la force de la prière.
Un repentir profond
Dans son intervention, l’archevêque de Canterbury a lui rappelé que «Dieu nous
appelle tous dans sa miséricorde, chacun d’entre nous, et nous tous ensemble. Il nous
offre une vraie richesse qui nous comble. Il nous appelle à écouter, à manger, à venir
à sa rencontre, à avoir confiance.»
Le patriarche Bartholomée Ier a, lui, déclaré que «nous devons, en tant qu’Églises,
opérer un changement radical de mentalité, un repentir profond».
(MD-SB)
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