2016-08-24 17:23:00

La revue de la presse catholique africaine du Mercredi 24 août 2016



La revue de la presse catholique africaine du Mercredi 24 août 2016  
 

Les engagements baptismaux ne sont pas qu’une formule ; ils s’incarnent dans le vécu et sont appelés à faire partie de la vie concrète et de la culture du chrétien. Pour le cas où on aurait tendance à l’ignorer de temps à autre, quelques journaux et sites catholiques d’Afrique nous rappellent cette semaine que la vie chrétienne est d’abord une vie. Avec tout ce qu’elle comporte de choix et de compromis, de renoncements et de privations et, en fin de compte, de changements en intérieur et à l’extérieur de nous.

C’est ainsi qu’EGLISE D’ALGERIE nous précise qu’il « n’est pas toujours agréable de suivre un berger ». Les mots ont leur charge spécifique, et pas seulement symbolique. Le portail, qui part du vécu dans un pays d’élevage, souligne : « si vous avez déjà passé du temps avec des moutons, vous saurez qu’être comparé avec ces bêtes entêtées (qui, de plus, ne sentent pas la rose) n’est pas vraiment un compliment. Et quand vous apprenez que le bâton de berger sert en fait à frapper les moutons sur la tête et les tirer par le cou, l’image du Christ-berger est un peu moins réconfortante ». Cela établi, il s’agit d’aller à la profondeur des choses et de voir que celui qui s’établit « berger pour son troupeau » s’abaisse volontairement dans une humilité qui nous fait passer, nous le troupeau, à la première place. « À chaque fois que nous acceptons la frustration d’un projet contrecarré pour l’amour de Dieu-berger pour nous, cela entraîne notre cœur à faire confiance. Et plus nous avons confiance, plus nous sommes capables de nous offrir à Sa Miséricorde quand nous sommes confrontés à des situations douloureuses. Si le Seigneur peut gérer un pneu crevé et un réseau faible, il peut certainement faire face à une peine de cœur, un cancer, ou un décès », écrit EGLISE D’ALGERIE.

 A Madagascar aussi les Evêques rappellent la conséquence d’un engagement chrétien vécu en conscience et en devoirs. LA CROIX de Madagascar rappelle que leur dernière lettre pastorale est une interrogation qui engage. D’autant qu’il s’agit d’une deuxième lettre en l’espace seulement de quatre mois, précise le commentateur du quotidien qui se demande s’il faut faire « une lecture politique ou sociale de ce deuxième message ».

« Quelle mouche a donc piqué les Evêques pour qu'ils envoient deux textes (il est toujours difficile de différencier un message d'une lettre et d'une déclaration) en l'espace de quatre mois? », s’interroge le journaliste de LA CROIX. C’est que les Pasteurs veulent inviter les Malgaches, dirigeants et dirigés, au saut de qualité et au changement pour s’investir dans la vertu évangélique du respect de l’autre, du bien public et de la loi qui peuvent transformer le vivre-ensemble de tous les citoyens au service desquels la politique a l’impérieuse mission de service.

Au Congo-Brazzaville, les engagements baptismaux des jeunes ont été rappelés au cours de la clôture des Journées diocésaines de la jeunesse dans le diocèse de Dolisie au début de ce mois. « Plus de 250 jeunes du diocèse de Dolisie ont convergé vers la cathédrale Saint Paul où, pendant trois jours, ils ont participé à plusieurs activités: exercices spirituels; catéchèse sous forme de conférences; veillée d’adoration et de louange »… Ils ont clôturé ces journées par une marche de prière dans les rues et avenues de la ville, suivie d’une célébration eucharistique solennelle présidée par Mgr Bienvenu Manamika, l’évêque du lieu, à la place mariale. « Tenez-vous prêts pour aller de l’avant et sortir de la routine et des habitudes…», a rappelé l’ordinaire de Dolisie aux jeunes invités à changer ici aussi. « La grande surprise de ces retrouvailles était l’arrivée, à la fin de la messe, de Mgr Daniel Mizonzo, évêque de Nkayi, président de la Conférence épiscopale du Congo et de la Commission épiscopale pour la pastorale de l’enfance et de la jeunesse, venu encourager les jeunes à cette rencontre », note Jean-Baptiste Milandou dans LA SEMAINE AFRICAINE, bihebdomadaire de l’Eglise paraissant à Brazzaville.

Terminons cette revue de la presse catholique africaine par le Sénégal où le portail de l’Archidiocèse de Dakar, SENEGLISE, propose à ses lecteurs de connaître (en la téléchargeant) la nouvelle loi antitabac dont vient de se doter le pays. Le portail note comme une avancée majeure, une « nouveauté », le fait que « désormais les associations de lutte contre le tabac peuvent se constituer partie civile dans un procès lié au tabac. Toutefois elles devront être régulièrement déclarées et reconnues depuis au moins un an avant les faits visés. Les contrevenants à cette loi (fumeurs indisciplinés, fabricants, importateurs, commerçants…) risquent des peines allant d’un à dix ans de prisons et des amandes de 5.000 FCFA à 500 millions FCFA », rappelle quand-même, prudent, le portail. Car l’Etat a aussi la faculté de faire avancer les changements (de mentalité) à coups de coercitions !

A la semaine prochaine !

 








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