2016-08-16 18:56:00

La foi chrétienne comme moteur de l'esprit olympique


(RV) Tous les athlètes font preuve de détermination, de persévérance, de rigueur, associé à un grand sens de l’organisation, tout autant de qualités nécessaires aux vainqueurs. Mais parmi eux, certains vont plus loin et se laissent guider par Dieu, faisant preuve d’une force qui ne vient pas eux, mais d’un Autre.

En gymnastique artistique, Simone Biles collectionne les médailles et a une nouvelle fois brillé lors de Jeux olympiques de Rio 2016, remportant deux médailles d'or et une médaille de bronze. Munie de son chapelet, la gymnaste américaine garde du temps pour aller à la messe, même en période de compétition.

Elle ne fait pas exception, d’autres avant elle ont laissé Dieu imprimer leur vie et les exemples ne manquent pas. Le sprinter jamaïcain Usain Bolt, immense star de l'athlétisme mondial, est issu d'une famille catholique. Il porte sur lui la médaille miraculeuse de sainte Catherine Labouré, et son deuxième prénom, "St Leo", fait référence au Pape Léon 1er le Grand. Les nageurs américains Michael Phelps et Katie Ledecky sont aussi connus pour leur foi profonde, et pour avoir construit leur sens de l'effort lors de leur formation dans des institutions catholiques.

Des sportifs pour la gloire de Dieu

Le tennisman américain Michael Chang est devenu chrétien à l’âge de 15 ans et est connu pour sa victoire lors des Internationaux de France de Roland-Garros à seulement 17 ans, en 1989. A l’époque, il avait déclaré : «Je remercie le Seigneur Jésus-Christ, car sans Lui, je ne suis rien. J'ai l'habitude de prier avec ma famille... Nous prions avant chaque match. Nous ne prions pas pour que je gagne... Nous prions pour que je  brille pour le Seigneur, qu’il me donner la force et la paix et que je fasse sa volonté. Qu’il m’utilise pour le glorifier».

Cédric Claessens, sportif belge passionné de BMX, pratiquait ce sport en semi-professionnel. Sa rencontre avec Dieu s’est produite lors des JMJ de 1991 où il a ressenti la joie des jeunes qui l’entouraient, plus profonde que celle présente dans les stades. Aujourd’hui, il sert le Christ en ayant répondu «oui» à l’appel du sacerdoce. Il est prêtre dans le diocèse de Namur.

Vingt victoires en coupe du monde, vingt années de vie dédiées uniquement au sport, la skieuse acrobatique française Raphaëlle Monod connait bien le monde du ski en compétition. Le vide se creusait peu à peu dans sa vie, lorsqu’aux Jeux olympiques d'Albertville de 1992, un déséquilibre lui fait perdre une course quasiment gagnée d’avance. Le déclic survient avec une voix intérieure : «Non ! Raphaëlle, ce n’est pas pour toi aujourd’hui !». Une expérience qui transforme sa vie pour toujours : «Cette journée a réellement transformé ma façon d’appréhender la compétition.  Je ne voyais plus la compétition comme une lutte pour écraser les autres mais comme une discipline aidant à se surpasser grâce au talent de mes adversaires, avec l’envie de se féliciter mutuellement et de se remercier.» Peut-être a-t-elle été inspirée par la profondeur spirituelle de son grand-oncle, le naturaliste contemplatif Théodore Monod...

Ryan Hall, marathonien américain reconnu, affirme quant à lui : «Je cours avec mon esprit et l'Esprit de Dieu est en moi.» Ou encore : «Être chrétien ne veut pas dire mourir à ses passions, à ses désirs, à ses joies. Au contraire il s'agit de les pousser au maximum. Il s'agit d’être en vie et pleinement vivant en Christ pour être épanoui.»

Les JO de 2012 ont été particulièrement éprouvants pour l'archère américaine Jennifer Nichols. Perte de confiance et doutes profonds dans sa foi… «Dans tout de cela, le Seigneur s'est montré juste et tellement fidèle». «Mon but est de glorifier Dieu. Bien sûr, j'adorerai décrocher une médaille olympique. Mais en fin de compte je veux aller là où le Seigneur me guidera pour le glorifier.»

Il est appelé «le révérend» par ses camarades. Handballeur de renom, Joël Abati a revêtu pendant quatorze ans le maillot des Bleus. Reconnu pour sa combativité sur le terrain et son calme apaisant pour ses co-équipiers, le joueur à la foi enracinée a été un élément essentiel pour ses sélectionneurs. Sans donner dans le prosélytisme, il s’appuie sur les Ecritures pour rencontrer son Créateur.

L’olympisme et l’Eglise

On l'oublie souvent, mais l'histoire de l'olympisme doit beaucoup à un homme d'Église, qui a contribué à la refondation des Jeux olympiques modernes. Le père Henri Didon (1840-1900) avait plusieurs cordes à son arc. En plus d’être dominicain, il avait le verbe haut et était doué pour le sport. Aumônier militaire pendant la guerre de 1870, le Père Didon va surtout occuper le poste de proviseur et prieur du Collège Albert-Le-Grand à Arcueil. Grand promoteur du sport et de ses vertus, il y organise des jeux sportifs.

En 1891, Pierre de Coubertin rencontre Didon pour lui demander son appui quant à l’organisation de jeux réunissant établissements religieux et établissements laïcs. C’est pour cette occasion que Didon invente la devise «Citius, Altius, Fortius», «Plus vite, plus haut, plus fort», qui deviendra celle des JO lors du congrès olympique de 1894.

(CV-HDV)








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