2016-08-11 11:53:00

Commentaire de l'Évangile du dimanche 14 août 2016


(RV) Voici l'homélie proposée par le père Pascal Montavit pour ce dimanche 14 août 2016, 20e dimanche du Temps ordinaire. Le père Montavit s'appuit sur l'Évangile selon Saint-Luc, chapitre 12, versets 49 à 53 : «Je ne suis pas venu mettre la paix sur terre, mais bien plutôt la division.» 

L’Évangile de ce jour propose des paroles du Seigneur, tout aussi brèves que surprenantes : Jésus est venu apporter un feu sur la terre, Jésus souffre dans l’attente de l’accomplissement du baptême qu’il doit recevoir, et enfin, Jésus n’est pas venu mettre la paix dans le monde, mais plutôt la division. Voyons la portée de chacune de ces affirmations.

Jésus est venu apporter un feu sur la terre. Ce feu, c’est l’Esprit Saint, donné aux Apôtres puis à tous les disciples de Jésus, le jour de Pentecôte. Pourquoi l’Esprit Saint est-il comparé à un feu ?

Tout d’abord, le feu est dévorant. Il se propage et on ne peut pas l’arrêter. Ainsi en est-il de l’Esprit Saint lorsque les hommes l’invoquent ! Il se manifeste au plus lointain des confins du monde afin que la Bonne Nouvelle du Salut en Jésus-Christ soit proclamée, à temps et à contretemps.

Le feu, aussi, purifie. Saint Pierre dit : «afin que, bien éprouvée, votre foi, plus précieuse que l’or périssable que l’on vérifie par le feu, devienne un sujet de louange, de gloire et d’honneur, lors de la révélation de Jésus-Christ» (1 P 1,7). Parfois, nous sommes nous-mêmes encombrés, paralysés par nos blessures, nos murmures, nos incapacités à dépasser certaines situations ou réflexions. L’Esprit Saint, tel un feu, vient nettoyer notre cœur de ce qui l’emprisonne. L’Esprit Saint est libérateur. Il nous donne de vivre pleinement, de respirer sans difficulté. Il répand en nos cœurs la paix et la joie du Seigneur.

Puis Jésus dit qu’il lui en coûte d’attendre que le baptême qu’il doit recevoir soit accompli. Ce baptême, c’est la Passion. Lorsque Jésus est en Croix, Il sauve tous les hommes ! Il est beau de voir que Jésus désire ardemment vivre cette Passion. Jésus sait qu’il va souffrir, mais ce n’est pas cela qu’il regarde. Ce qu’il voit, c’est que tous les hommes pourront retrouver, s’ils le souhaitent, le chemin vers le Ciel. Chacun, désormais, peut être réconcilié avec Dieu s’il le désire.

Enfin, Jésus dit qu’il n’est pas venu mettre la paix dans le monde, mais plutôt la division. Voilà qui est bien surprenant ! Par ailleurs, Jésus ne dit-il pas : «Je vous laisse ma paix ; c’est ma paix que je vous donne ; je ne vous la donne pas comme le monde la donne. Que votre cœur ne se trouble pas ni ne s’effraie» (Jn 14,27) ? Jésus est donc bien venu apporter la paix intérieure à chaque homme. Cette paix avec Dieu entraine nécessairement une paix avec soi-même et avec les autres. C’est à cela que l’on reconnaît la visite de Dieu : à la paix qu’Il laisse dans nos âmes et autour de nous. Cela dit, tous les hommes n’acceptent pas Dieu. Tous les hommes ne se laissent pas aimer par Dieu ! Et cela entraîne la division. C’est là où la parole de Jésus est tranchante. L’amour pour Dieu doit primer sur toute autre relation. Pourquoi ? Parce que notre relation à Dieu concerne notre éternité. Notre relation aux hommes, fût-elle de notre famille, est passagère.

En ce jour, prions pour que le feu de l’Esprit-Saint descende sur nous. Qu’il brûle tout ce qui nous empêche de recevoir la paix que Jésus est venu nous apporter. 

(CV-PM)








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