2016-07-22 11:44:00

Commentaire de l'Évangile du dimanche 24 juillet 2016


(RV) Voici l'homélie préparée par le père Pascal Montavit pour ce dimanche 24 juillet 2016, 17e dimanche du Temps ordinaire. La liturgie reprend le texte de l'Évangile selon saint Jean, chapitre 11, versets 1 à 13.

L’Évangile de ce jour permet d’approfondir le sens de la prière chrétienne.

Tout d’abord, il est dit que Jésus lui-même était en prière. C’est alors que les disciples lui font cette demande : «Seigneur, apprends-nous à prier» (Lc 11,1). La prière est donc une réalité qui s’apprend. Et comme tout ce qui s’apprend, il est important, au départ, d’avoir un guide, de recevoir des conseils, et ensuite de pratiquer. Le guide que Jésus nous donne, c’est la prière du "Notre Père". Comme il est beau de voir un chrétien réciter cette prière ! Tout baptisé devrait la connaître par cœur, mais ce n’est, hélas, pas le cas. Appeler Dieu "Père", c’est reconnaître qu’Il est à l’origine de notre vie, qu’Il nous accompagne, jour après jour, afin de nous guider, de nous protéger. C’est reconnaître que nous dépendons de Lui pour recevoir notre pain quotidien. C’est aussi pardonner les offenses qui nous ont été faites comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés. Il n’est pas rare de voir des chrétiens s’arrêter au moment de dire «comme nous pardonnons, nous aussi, à ceux qui nous ont offensés». Une première invitation que nous fait l’Évangile de ce jour, c’est de réciter lentement, paisiblement, tout le "Notre Père", et vérifier que nous pouvons nous approprier chacune de ses paroles.

Ensuite, Jésus propose une petite parabole sur l’ami importun qui vient quémander du pain au milieu de la nuit. Finalement, cet ami importun obtient gain de cause car celui qui est sollicité souhaite se débarrasser rapidement de cette situation pour pouvoir retourner se coucher. Ce récit un peu surprenant ne doit pas être mal compris. Il ne signifie pas que Dieu souhaite se débarrasser rapidement de nos intercessions pour être en paix ! Ce récit est en fait ce que l’on appelle un argument a fortiori. Jésus lui-même le résume ainsi : «Si donc vous, qui êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus le Père céleste donnera-t-il l’Esprit Saint à ceux qui le lui demandent ?» (Lc 1,13). Entre d’autres termes, l’homme mauvais, l’homme qui ne veut pas être dérangé, accède à la demande de l’ami importun. Combien plus, Dieu, qui est infiniment bon, écoutera-t-il notre prière !

Et pourtant, on entend parfois des personnes dire : «J’ai prié longtemps pour telle intention, Dieu ne m’a jamais exaucé, et maintenant, je ne prie plus !» ou encore «Je ne crois plus en Dieu ! S’Il existait, Il aurait écouté ma prière». Parfois, nous confondons "prier Dieu" et "exiger de Dieu qu’Il fasse notre volonté" ! Prier, intercéder, c’est reconnaître qu’il revient à Dieu de décider de nous exaucer ou pas. Toute prière porte du fruit, mais quelquefois le Seigneur ne nous répond pas comme nous le souhaiterions. C’est pourquoi nous disons dans le "Notre Père" : «Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel». Prier, c’est se mettre sous l’autorité de Dieu et Le laisser nous guider, lui faire confiance.

En ce jour, élevons notre regard vers les Cieux et prions Notre Père du Ciel de nous donner l’Esprit Saint ! Jésus est là, Il écoute nos prières et nous donne la paix que Lui seul peut donner. 

(CV-PM)








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