2016-07-08 17:30:00

Commentaire de l'Evangile du dimanche 10 juillet


Voici l'homélie préparée par le père Pascal Montavit pour ce dimanche 10 juillet 2016, 15e dimanche du temps ordinaire. La liturgie reprend le chapitre 10 de l'Évangile selon saint Luc,10,25-37. 

L’évangile de ce jour est celui du Bon Samaritain. Il oriente notre méditation vers les biens à venir, ceux du Royaume Céleste. Un docteur de la Loi pose une question au Seigneur : « Maître, que dois-je faire pour avoir part à la vie éternelle ? » (Lc 10,25). Il s’agit là d’une question existentielle qui se pose à tout homme : « Qu’y a-t-il après la mort ? » Jésus est venu nous le révéler : « Dans la maison de mon Père, il y a de nombreuses demeures, sinon, je vous l’aurai dit ; je vais vous préparer une place » (Jn 14,2). Après notre passage sur la terre, il y a une vie éternelle qui s’ouvre à nous, dans la maison du Père. Mais comment y parvenir ? Jésus nous donne la réponse : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton esprit, et ton prochain comme toi-même » (Lc 10,27). Toute la Loi se résume à ce commandement de l’amour : aimer Dieu, son prochain et soi-même. Saint Paul dit : « La charité est l’accomplissement de la Loi » (Rm 13,10). Il est important d’entendre ce message : le chemin vers le Ciel est celui de l’Amour ; et c’est Jésus lui-même qui nous donne d’aimer. Ouvrons nos cœurs, en ce jour, aux personnes à qui nous avons du mal du pardonner. Ou peut-être, est-ce à moi-même que je n’arrive pas à pardonner ? Laissons l’Esprit-Saint agir puissamment en nos cœurs.

Puis Jésus raconte la parabole du Bon Samaritain pour répondre à la question du docteur de la Loi : « Qui est mon prochain ? » (Lc 10,29). Dans le Judaïsme, mon prochain c’est une personne de mon peuple, un Israélite, celui qui partage la foi juive. Les autres peuples sont des étrangers, qu’il faut accueillir en situation de détresse, mais qui demeurent étrangers. Jésus renverse la question. Par son récit, Il montre que c’est le Samaritain, et non pas le lévite ou le prêtre, qui a été le prochain de l’homme dépouillé par les bandits. Jésus explique donc que la charité n’est pas enfermée dans les frontières d’une religion. Le Samaritain, pour les Juifs, est un hérétique. Et pourtant c’est bien lui qui est venu en aide à l’homme en souffrance. Au soir de notre vie, ce seront les actes de charité qui demeureront. Pour tout chrétien, il est important de se poser cette question : « Quel acte de charité ai-je posé aujourd’hui ? » Une journée sans acte de charité est une journée perdue !

Les Pères de l’Eglise lisent généralement ce récit d’un point de vue allégorique. Le Bon Samaritain, c’est Jésus lui-même. C’est Jésus qui est saisi de pitié en voyant notre péché qui nous défigure, tout comme le Bon Samaritain est saisi de pitié en voyant l’homme laissé à moitié-mort. C’est Jésus qui panse les blessures du pécheur au moyen des sacrements tels que la Confession ou l’Eucharistie ; tout comme le Bon Samaritain panse les plaies de l’homme en y versant de l’huile et du vin. C’est Jésus qui nous porte sur la Croix pour nous conduire au sein de l’Eglise, tout comme le Bon Samaritain prend l’homme blessé sur sa monture et le conduit à l’auberge.

En ce jour, nous sommes appelés à être à la fois le Bon Samaritain qui pose un acte de charité qui demeure dans la vie éternelle, mais aussi l’homme blessé qui se laisse guérir et porter par Jésus.








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