2016-07-01 15:59:00

La nouvelle maire de Rome, Virginia Raggi, rencontre le Pape


(RV) Le Pape François a reçu ce vendredi matin 1er juillet 2016 en audience la nouvelle maire de Rome, Virginia Raggi, du mouvement populiste 5 étoiles. Cette avocate de 37 ans, est la première femme à la tête de la ville éternelle. Inconnue du grand public, il y a encore quelques mois, elle s’est imposé le 19 juin  avec près de 68 % des voix devant le candidat de centre gauche du président du conseil italien Matteo Renzi. Virginia Raggi incarne la nouveauté, l’anti-système. Ses objectifs dans une capitale laissée à l’abandon et éclaboussée par le scandale « Mafia Capitale » :  moderniser les transports publics, lutter contre la mafia, la corruption et assurer la sécurité des habitants.

La nouvelle maire de Rome se dit « catholique non pratiquante». La semaine dernière, aux premiers jours de son mandat, elle s’est rendue  à l’Université pontificale du Latran pour participer au jubilé des « hommes et des femmes engagés dans les institutions publiques ». Dans un entretien accordé à nos collègues italiens elle évoque sa rencontre avec le Saint-Père et les défis qui l’attendent. 

Les précisions de Sarah Bakaloglou 

Virginia Raggi ne cache pas son émotion lorsqu’elle évoque son tête à tête avec le Pape François, première rencontre avec le Saint-Père qu’elle décrit comme « une personne vraiment très humaine ». « J’ai été profondément touchée », affirme t-elle avant de souligner « le rôle très important » de l’Eglise en Italie et « en particulier à Rome ».

Très sensible à la question écologique, la nouvelle maire de Rome dit avoir « beaucoup apprécié » l’encyclique du Pape “Laudati si”. Son contenu, relève-t-elle, « semble extrêmement moderne et actuel » et fait écho « à la société romaine d’aujourd’hui ». Parmi les défis qu’elle entend affronter sans tarder : la crise des ordures qui défigurent la ville éternelle. Virginia Raggi souhaite l’aborder sous l’angle de l « économie circulaire ».

Autre priorité : accorder une attention particulière aux personnes les plus vulnérables et notamment aux migrants qui affirme t-elle « sont exploités comme cela a été le cas avec “mafia capitale”. « Nous devons utiliser l’argent pour faire quelque chose et non pas  utiliser les personnes pour faire de l’argent ». Il faut donc, insiste Virginia Raggi « changer de paradigme ». Interrogée sur la politique familiale, la maire de Rome dénonce une très mauvaise gestion. « Tout le monde sait que les gaspillages servent à maintenir les privilèges » s’insurge-t-elle déclarant vouloir utiliser l’argent jusqu’à présent gaspillé pour augmenter les services. 

Et, concernant une éventuelle candidature de Rome pour les Jeux olympiques de 2024, Virginia Raggi, jusqu’à présent plus que réticente, indique qu’elle sera attentive à la voix des romains mais dans le même temps elle rappelle que « l’Italie vient seulement de finir de payer le versement annuel de 92 millions d’euro pour la coupe du monde de 1990 ». Un coût qui « a pesé sur les épaules des citoyens ».

(HD-SB)

 

 

 








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