2016-06-29 12:57:00

François : la prière, voie de sortie de nos fermetures personnelles


(RV) Ce mercredi 29 juin 2016, le Pape François a présidé dans la basilique Saint-Pierre la solennité des saints Pierre et Paul, « deux apôtres sur la foi desquels s’est fondée l’Église de Rome » qui les vénère depuis comme patrons ; deux « colonnes », « deux grandes lumières qui brillent dans le ciel de Rome mais également dans le cœur des croyants d’Orient et d’Occident ».
Lors de la célébration, le Pape a béni les palliums des nouveaux archevêques métropolitains nommés dans l’année. Devant eux, il a expliqué comment les deux apôtres étaient parvenus à s’abandonner à Dieu et à sa sainte volonté, par la prière. Marie Duhamel

Ce mercredi, la parole de Dieu contient un binôme central : fermeture/ouverture. Pierre jeté en prison pour être exécuté sur les ordres d’Hérode et finalement libéré par l’ange du Seigneur, tandis que « l’Église priait Dieu pour lui avec insistance » (Ac12,5). Dieu a répondu à sa prière. Concernant les fermetures, dit le Pape, la prière, « en tant qu’humble abandon à Dieu et à sa sainte volonté », apparait comme « la voie de sortie principale » de nos fermetures personnelles.

Le récit de la confession de Pierre (Mt 16, 13-19) montre que sa vie, comme celle de chacun de nous, « s’ouvre, s’épanouit pleinement lorsqu’elle accueille de Dieu la grâce de la foi ». L’homme sort de ses « sécurités humaines » et se met en route. « La prière de Jésus est décisive », tout comme « le regard plein de compassion du Seigneur après que Pierre l’a renié trois fois » ajoute François.

Le Pape évoque également le récit de libération fait par Paul lorsqu’il écrit à Timothée. « Il est beau de voir la vie de l’Apôtre toute ‘‘en sortie’’ grâce à l’Évangile : toute projetée en avant, d’abord pour porter le Christ à ceux qui ne le connaissent pas, et ensuite pour se jeter, pour ainsi dire, dans ses bras, et être conduit par lui, sain et sauf au ciel, dans son Royaume ».

Tentation de se replier sur soi

La prière est également la « voie principale de sortie » pour la communauté « qui risque de se replier sur elle-même à cause de la persécution et de la peur ». Libéré, Pierre se présente à la porte d’une maison amie. Une porte qu’on ne lui ouvre pas tout de suite, seulement après qu’il a longuement frappé. « Le récit nous fait percevoir le climat de peur dans lequel se trouvait la communauté chrétienne, (…) enfermée à la maison, fermée aussi aux surprises de Dieu. » François souligne qu’il existe ainsi toujours « la tentation » pour l’Église de « se replier sur elle-même face aux dangers ».

« La prière permet à la grâce d’ouvrir une voie de sortie : de la fermeture vers l’ouverture, de la peur vers le courage, de la tristesse vers la joie. Et nous pouvons ajouter : de la division vers l’unité. » La fête des saints Pierre et Paul demeure « une fête de communion pour toute l’Église », comme le démontre cette année encore la présence de la délégation venue du Patriarcat de Constantinople et des archevêques métropolitains nommés dans l’année, venus à Rome pour la bénédiction de leurs palliums, une écharpe de laine blanche, un symbole d’unité.

Parmi eux, Mgr Dominique Lebrun, le seul archevêque français nommé par le Pape depuis juin 2015. L’imposition du pallium s’effectuera ensuite dans son diocèse à Rouen en la cathédrale Notre-Dame. La cérémonie officielle, présidée par le nonce en présence des cinq autres évêques de la province de Normandie, est prévue cet automne. (XS-MD)








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