Le Pape à la ROACO : l'Occident a besoin de l'Orient pour comprendre la Parole de Dieu

(RV) Le Pape a reçu ce jeudi matin les participants de la 89 ème assemblée générale de la ROACO, la Réunion des Œuvres d'Aide aux Églises Orientales. Pendant trois jours, les différentes agences d’assistance aux Chrétiens d’Orient ont pu échanger et partager leurs défis. Une rencontre à laquelle ont participé plusieurs nonces apostoliques au Moyen Orient, comme ceux de Syrie, du Liban ou de l’Irak et de la Jordanie, ainsi que le nouveau Custode de Terre Sainte, le père Francesco Patton, que le Pape n’a pas manqué de saluer.

Le compte-rendu d’Olivier Bonnel

En saluant le nouveau Custode de Terre Sainte, le Pape a souhaité exprimer sa sympathie et sa reconnaissance à tous les Frères mineurs qui ont la charge de garder les lieux Saints et les Sanctuaires. François a souhaité que l’aide généreuse de tant d’acteurs de la région puisse se poursuivre pour achever les travaux de restauration de la basilique de la nativité à Bethléem et celle du Saint Sépulcre à Jérusalem.

Et c’est une belle image que le Pape a prise pour évoquer la mission des membres de la ROACO. Revenant sur la découverte d’une mosaïque d’ange lors des travaux de réfection à Bethléem, le Pape a expliqué que cet ange, caché pendant des siècles sous du plâtre, forme avec les six autres déjà connus une sorte de procession le long d’un chemin qui commémore le mystère du Verbe qui s’est fait chair. «Cela nous fait penser que les visages de nos communautés ecclésiales peuvent être parfois couvertes de saleté, dues aux divers problèmes et aux péchés», a expliqué le Souverain Pontife.

«Votre œuvre doit donc toujours être guidée par la certitude que derrière cet encrassement, matériel ou moral, malgré les larmes et le sang provoqués par la guerre les violences et les persécutions, il y a un visage lumineux qui est celui de l’ange de la mosaïque.» «C’est lui est notre paix et frappe à la porte de notre cœur au Moyen-Orient, en Inde ou en Ukraine» a expliqué le Saint-Père.

En s’appuyant sur l’exemple des Églises chrétiennes en Inde, le Pape a enfin souhaité que le témoignage du Christ puisse se faire sans esprit de division et dans le respect du droit de chacun. «Les paroles de l’Occident ont besoin des paroles de l’Orient pour que la Parole de Dieu manifeste toujours mieux ses insondables richesses», a conclu François, en citant Saint Jean-Paul II.  

(CV-OB)