2016-05-31 17:28:00

Une cérémonie interreligieuse pour la paix en Irak


(RV) Une prière «du fond du cœur» pour la paix en Irak, en Syrie et au Moyen Orient. Une cérémonie interreligieuse s’est tenue lundi soir en l’église Notre-Dame du Rosaire à Bagdad, la capitale irakienne. De nombreux chefs religieux, sunnites, chiites, yézidi ou sabéens se sont unis au patriarche de Babylone des Chaldéens. Pour des raisons de sécurité aucun politique irakien n’était  présent, mais en revanche les diplomates et les fidèles sont venus nombreux. Des hymnes, des psaumes et une bougie de la paix que tous ont déposé près de l’autel.

Deux dignitaires musulmans, sunnite et chiite, ont parlé de l’importance de la réconciliation et de la paix pour «renforcer la cohabitation» entre les différentes communautés du pays. En Irak, il faut selon eux «un changement de mentalité». Un avis partagé par sa béatitude Louis Raphael Sako, le patriarche chaldéen et président de la Conférence épiscopale irakienne.  

Cyprien Viet

Une intervention brève. Un cri venant du cœur dans ces «circonstances difficiles». «Nous en avons assez des guerres; le peuple irakien est fatigué d’entendre, avec une fréquence quasi quotidienne,  des récits de morts, de destructions, de déplacés». «Dieu a créé l’être humain pour qu’il vive dans la joie, pour qu’il soit un vecteur de paix, de liberté, de dignité et de bonheur.» Pour un futur meilleur, le patriarche invite lui aussi à un changement de mentalité. 

Or, selon lui, rien ne vaut la prière : «les personnes qui prient en général accomplissent une profonde analyse intérieure, elles sont critiquent vis-à-vis d’elles-mêmes avant de s’en prendre aux autres». La prière est une aide pour «apaiser le volcan inquiet de nos luttes intérieures», pour «changer le cœur et les esprits de ceux qui vivent ces événements de souffrance». La prière donne aussi de la joie, de l’humilité et permet d’aider et d’échanger avec les autres de la meilleure manière.

«Le mois de Marie, l’Année jubilaire de la miséricorde et le mois de Ramadan nous offrent une opportunité», poursuit Mgr Sako. Celle de «corriger les perceptions réciproque, et choisir le chemin qui conduit à la paix». En tant que responsables religieux, patriarche et imam prennent leurs responsabilités. Ce lundi, ils ont promis d’unir leur effort pour diffuser une culture de la tolérance, de l’amour de la paix et de l’amitié. Ils s’engagent à renforcer les valeurs appartenant à la nation multiculturelle qu’est l’Irak et à bannir toute forme fatale d’extrémisme, «les lois célestes de toutes les religions visant à établir la justice et à combattre l’oppression et la discrimination».

«Puisse Dieu Tout Puissant bénir tous les efforts conjoints destinés à sauver l’Irak, sur le plan militaire, politique, économique et culturel», a-t-il conclu. 

(CV-MD)   

 

 

 








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