2016-05-27 17:35:00

Commentaire de l'Évangile du dimanche 29 mai 2016


(RV) Voici l'homélie proposée par le père Pascal Montavit pour ce dimanche 29 mai 2016. Il revient sur le chapitre 9 de l'Évangile selon saint Luc, versets 11b à 17.

Nous célébrons aujourd’hui la solennité du Très Saint Sacrement. L'Évangile de ce jour nous permet d’entrer plus profondément dans ce mystère. Il est dit : « Jésus prit les cinq pains et les deux poissons, et, levant les yeux au ciel, il les bénit, les rompit et les donna à ses disciples pour qu’ils les distribuent à tout le monde » (Lc 9,16). Voyons, pas à pas, comment ce verset nous révèle le sens profond de la Présence de Dieu dans l’hostie consacrée.

Tout d’abord, Jésus reçoit de la part de la foule cinq pains et deux poissons. Cela correspond à l’offertoire et à la quête, durant la messe. Le peuple de Dieu présente son offrande et c’est cette offrande qui va être sanctifiée. Il est donc important, au cours de la messe, d’écouter son cœur à ce moment-là. Quelle est la situation de vie, la souffrance ou l’action de grâce que le Seigneur veut que je lui présente ? Nous pouvons alors la déposer dans la patène. Notre prière s’élèvera ainsi vers le ciel, tout comme la patène est élevée. C’est aussi le moment où nous déposons notre offrande durant la quête. Cette offrande représente ce que nous retirons de notre richesse pour le consacrer à Dieu. Voilà pourquoi il est important d’être généreux.

Puis Jésus lève les yeux au ciel. En agissant ainsi, il nous montre la direction que nous sommes appelés à prendre : nous tourner vers le Ciel. Jésus est lui-même le chemin qui nous y conduit. Durant l’Eucharistie, déposons toutes nos pensées, nos soucis et tournons notre regard vers Dieu en posant un acte de confiance : « Seigneur, tout est entre tes mains. Toi, tu peux tout ! ».

Ensuite, Jésus bénit les pains et les poissons. Cet acte permet de mettre à part ce qui a été offert. Désormais, ces offrandes appartiennent au Seigneur. Jésus rompt le pain. Ce geste a plusieurs significations. Souvent, pour les Pères de l’Église, la fraction du pain préfigure le cœur transpercé de Jésus sur la Croix, son sacrifice. De même que le pain est rompu, de même le Christ offre sa vie. Cette dimension nous rappelle le sens que Dieu donne à nos épreuves. Si nous les gardons pour nous, elles demeurent stériles et nous écrasent. Si nous les offrons, elles portent du fruit et nous permettent de grandir à la suite du Christ.

Puis Jésus donne ce pain rompu et multiplié à ses disciples afin qu’il soit distribué à tout le monde. Nous touchons là le mystère de l’Église : Jésus choisit des disciples pour qu’ils portent le pain à la foule. De la Genèse à l’Apocalypse, Dieu agit de la même manière : il choisit des intermédiaires pour se communiquer : Abraham, Moïse, David, les prophètes, Jean-Baptiste…Et aujourd’hui, les Apôtres et leurs successeurs, ainsi que tous les fidèles. Chacun à la mesure du don qu’il a reçu. Cet Évangile se termine donc par un appel à partir en mission : à qui allons-nous porter le pain du ciel, le pain qui nous donne la vie éternelle ?

En ce jour, prions pour être renouvelés dans notre Amour de Jésus, présent dans le Saint-Sacrement. C’est au cours de l’Eucharistie, en la vivant pleinement, que nous pouvons grandir dans notre désir d’adorer Jésus, toujours et partout.

(SB-PM)








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