L'Arabie saoudite ne veut plus être le pays de l'or noir

(RV) Entretien - L’Arabie saoudite veut en finir avec sa dépendance au pétrole ; le royaume, qui pâtit de la chute persistante des cours de l’or noir, cherche à diversifier son économie, laquelle dépend à 70% du secteur pétrolier.

Pour y parvenir, un plan de réformes, adopté par le Parlement saoudien, doit être mis en œuvre. Porté par le jeune et tout-puissant vice-prince héritier Mohammed Bin Salmane, il devrait permettre au pays de vivre sans pétrole dès 2020.

Parmi les mesures-phares de cet ambitieux programme : la création d’un puissant fonds souverain de 2.000 milliards de dollars, la privatisation partielle de certaines entreprises au premier rang desquelles, l’ARAMCO, première compagnie pétrolière au monde, le développement d’autres industries, -tourisme et armement- ; sur le plan social, le plan prévoit une évolution de la place des femmes dans le monde du travail, et un meilleur statut pour les travailleurs étrangers.

Ce virage stratégique intervient dans un contexte bien précis, sur lequel revient avec Manuella Affejee Stéphane Lacroix, chercheur au CERI, politiste et spécialiste du monde arabe