Les enfants migrants victimes de nombreux traumatismes

RV) Entretien - « Enfants, levez-vous ! » : c’est le thème de la XXe journée des enfants victimes de la violence, de l’exploitation et de l’indifférence contre la pédophilie célébrée en Italie et dont l’association Meter est à l’origine. Fondée en Sicile en 1989 par un prêtre, don Fortunato Di Noto, engagé dans la promotion et la défense des enfants, cette association organise tous les ans des journées de sensibilisation à la lutte contre la pédophilie et la pédopornographie. L’objectif est d’éduquer à la protection de l’enfance, prévenir les abus et les mauvais traitements et élaborer des projets d’intervention ciblés pour venir en aide concrètement aux victimes d’actes pédophiles.

Selon Meter, la répression policière à elle seule ne parviendra pas à briser le commerce abject des mineurs dans le monde. Il faut créer un réseau de personnes compétentes et motivées capables d’instaurer dans leur entourage une mentalité de surveillance, de soutien et de protection des enfants. Il faut que les abus et le silence qui les entoure deviennent un crime insupportable pour la conscience collective.

Ce dimanche 1er mai, des membres de l’Association Meter Onlus participeront à la prière dominicale du Regina Coeli, place Saint-Pierre, autour du Pape François.Et partout en Italie, une prière écrite spécialement pour ce rendez-vous, sera également récitée dans les paroisses. Récemment, les affaires d’abus sexuels commis par des membres du clergé sur des mineurs en France, ou les arrivées de migrants sur les côtes italiennes et grecques, rappellent les dangers de natures très différentes auxquels les enfants peuvent être confrontés.

A l’occasion de cette journée, nous nous penchons sur le sort des enfants de migrants qui depuis plusieurs années via la Libye ou depuis plusieurs mois, via les Balkans, tentent de rejoindre les pays européens en quête d’une vie meilleure. Qu’ils fuient la guerre ou la misère, ces enfants traversent des épreuves très difficiles qui ne prennent pas forcément fin avec leur arrivée en Europe.Les traumatismes sont physiques et sont dus pour la plupart à la malnutrition ou aux conditions de voyage, mais ils sont aussi psychologiques.

L’ONG Save the Children, qui s’implique dans la protection des droits de ces enfants, et dans l’aide à ces mineurs, est particulièrement préoccupée par le sort de ces enfants de migrants. Ester Asin, directrice du Bureau de Bruxelles de Save the Children International, revient avec Xavier Sartre sur les mauvais traitements dont sont victimes ces enfants

(HD-XS)